Depuis l’incendie du dépôt de carburant de Kaloum il y a quelques semaines, la recherche de carburant est devenue un véritable défi pour les usagers à Coyah. Malgré les efforts du gouvernement pour assurer une desserte minimale en cette période de crise, les citoyens se heurtent à des difficultés majeures, signalant des pratiques de corruption dans certaines stations-service, rapporte une journaliste de Laguinee.info basée à Coyah.
Yousouf Diaby, conducteur de taxi moto, exprime son désarroi : « C’est très difficile pour nous d’obtenir du carburant. Si tu veux travailler, tu es obligé de chercher le carburant la veille et parfois tu risques de ne pas en avoir. »
Il dénonce également des pratiques de corruption impliquant des pompistes favorisant leurs proches à la station : «Des pompistes font de la corruption en servant de ceux qui ont des bidons, les revendant ensuite à des prix exorbitants, entre 30 000 et 40 000 FG. Si on demande à être servi, ils exigent un paiement supplémentaire de 20 000 FG par litre, sinon ils prétendent que le carburant est épuisé jusqu’à ce que leurs proches aient fini d’écouler leurs bidons.»
D’autres citoyens, tels que Diallo Souleymane, confirment ce constat : « Seules quelques stations livrent au prix normal, sinon tu dois payer 20 000 FG en supplément, sinon ils favorisent ceux qui ont des bidons à 25 000 FG. De plus, leur temps de service est limité, ils ferment prétendument lorsque le carburant est épuisé, surtout lorsqu’il y a beaucoup d’usagers. »
Camara Abdoulaye souligne la nécessité pour l’État d’intervenir dans cette situation : « Nous savons qu’il y a du carburant, mais ce sont les pompistes qui compliquent les choses. Certains ne servent que les autorités ou les forces de l’ordre, puis ferment les stations sous prétexte de manque de carburant, pour ensuite rouvrir une fois que les autres usagers sont partis. Nous demandons à l’État de prendre des mesures pour une gestion équitable, car ce sont les citoyens ordinaires qui souffrent le plus. »
Cette situation impacte la mobilité des citoyens de Coyah, avec une hausse considérable des prix des trajets en taxi-moto. La population s’interroge sur la durée de cette crise et attend des actions concrètes pour résoudre ce problème.
De Coyah, Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info