Depuis la réouverture des stations-service après le drame de Kaloum, r se procurer du carburant relève d’un défi ardu, surtout dans la ville de Kindia. Cette situation épineuse affecte non seulement les conducteurs, mais perturbe également la fluidité du trafic dans cette localité, rapporte le correspondant régional de Laguinee.info basé à Kindia.
Emmanuel Sandouno, étudiant et conducteur de moto-taxi, a exprimé son désarroi sur cette situation persistante. Dans son intervention, il explique le calvaire qu’il continue de vivre pour obtenir du carburant. « Vraiment nous les taxi moto de Kindia on rencontre beaucoup de difficultés pour avoir le carburant. Actuellement, on part garer nos motos à la station dans les environs de 19h dans l’espoir de gagner de l’essence vers 6h ou 7h pour au moins circuler et avoir de quoi se nourrir car nous n’avons pas nos parents ici », introduit-il.
Il affirme avoir passé un certain temps à la station-service sans pouvoir obtenir de l’essence. Il dénonce un traitement inéquitable de la part des pompistes envers les clients, exprimant sa frustration face à cette situation :« On passe la nuit à la station, mais dès que les corps habillés arrivent, les pompistes leur servent d’abord du carburant, sans penser à nous qui avons fait toute la nuit à la station. Le problème est que lorsque les pompistes finissent de servir les corps habillés en carburant, ils arrêtent le travail et ils nous disent qu’il n’y a plus de carburant, ça fait vraiment mal. Avec cette inégalité comment pour pourrons- nous survivre dans ce pays ? Et jusqu’à présent l’Etat ne prend pas des précautions face à cette situation », se plaint-il.
Mamadi Bereté, enseignant-chercheur, s’est exprimé aujourd’hui sur les défis auxquels il fait face en cherchant du carburant à la station. Malgré nos efforts, son image n’a pas été obtenue. Comme de nombreux autres, il partage les mêmes difficultés liées à l’approvisionnement en carburant : « Ce que nous traversons dans ces derniers temps depuis qu’il y a eu l’explosion du dépôt de carburant à Conakry est vraiment catastrophique, malgré que les stations aient été ouvertes mais franchement c’est comme si c’étaient encore fermées. J’étais venu ici à la station à 5h 30 environs c’est à partir de 14h que j’ai pu avoir 2 litres pour carburer ma moto et je voulais avoir 5 litres comme nous avions vu dans le communiqué que le litre de carburant maximum pour les motards est 5. Mais je n’ai pas pu avoir les 5 litres. Les pompistes m’ont dit qu’il n’y a pas de carburant», relate-t-il.
Depuis Kindia, Joël Francis Kolié 33.10, pour Laguinee.info