Après la violente explosion qui a créé une panique totale à Conakry, dans la nuit de dimanche à lundi. La déflagration est survenue au dépôt d’hydrocarbures de la Société Guinéenne de Pétrole à Kaloum. Il a déclenché un immense incendie et propageant une colonne de flammes et de fumée au-dessus de la presqu’île de Kaloum.
Suite à cet événement tragique, un communiqué diffusé par les médias d’État ce lundi 18 décembre 2023 a ordonné la fermeture des établissements d’hydrocarbures à travers le pays. Cette décision a suscité frustration et inquiétude parmi la population, notamment dans le Sud-Est du pays, où les stations-service et les points de vente de carburant, souvent désignés comme le marché noir, ont été fermées, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé à N’Zérékoré.
Cette mesure a entraîné une paralysie des activités et une flambée des prix du carburant, atteignant entre 25 000 et 30 000 francs guinéens le litre selon les usagers interrogés. Cette situation a des répercussions majeures sur la vie quotidienne des Guinéens, comme l’explique Siba Foromo Koîvogui, agent de l’EDG à N’Zérékoré : « Cette situation bloque tous nos systèmes du pays et là ça va affecter beaucoup les activités dans tous les secteurs. S’il n’y a pas de carburant, comment pourrons-nous travailler ? »
La rareté de carburant impacte également le coût des déplacements, en particulier pour les élèves et étudiants. Cé Jules Gamy exprime ses préoccupations : « Le problème de carburant c’est difficile à l’heure-là et à cause de ça les prix de transport ça augmente encore. S’il y a de carburant dans ce pays, c’est pour nous mais si toute fois ça manque, nous les étudiants on aura du mal à rallier nos centres d’études. »
La décision des autorités de fermer les établissements d’hydrocarbures suite à l’explosion du dépôt de carburant à Kaloum a provoqué des perturbations majeures, entraînant une hausse significative des prix et paralysant plusieurs secteurs d’activité à travers le pays.
La situation reste compliquée, avec une incertitude quant à la résolution de cette pénurie de carburant qui touche désormais de plein fouet la vie quotidienne des Guinéens.
De N’Zérékoré, Foromo Béavogui, pour Laguinee.info