Le verdict du juge du Tribunal de Dakar est tombé ce 14 décembre 2023, ordonnant la réintégration d’Ousmane Sonko dans le fichier électoral. Cette décision permet au leader de l’opposition de participer à la Présidentielle de 2024, une victoire pour lui et ses avocats. Le président du tribunal de Dakar a rendu son délibéré ce mercredi, annulant la radiation d’Ousmane Sonko et ordonnant sa réintégration dans le fichier électoral. Cette décision donne à Sonko la possibilité d’être candidat à la Présidentielle de 2024. Cependant, les avocats de l’État du Sénégal ont annoncé leur intention de déposer un recours auprès de la Cour suprême, prolongeant ainsi la bataille judiciaire dans cette affaire, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.
La bataille juridique, entamée depuis plusieurs mois entre le leader politique et l’État sénégalais, a connu un rebondissement majeur. Cette décision permet à Sonko de récupérer les fiches de parrainage et de lancer sa campagne de collecte de soutiens dans l’optique d’une potentielle candidature. Cependant, la possibilité d’un recours de la part des avocats de l’État auprès de la Cour Suprême plane toujours sur cette victoire.
Le juge a spécifiquement souligné une erreur dans l’application de la loi, annulant ainsi la radiation d’Ousmane Sonko du fichier électoral. Cette décision rétablit ses droits civiques et le replace dans la course à la Présidentielle. C’est un pas significatif, mais la période pour déposer sa candidature et obtenir les parrainages reste limitée jusqu’au 26 décembre.
Cependant, malgré cette victoire judiciaire, la lutte n’est pas terminée. Les avocats de l’État ont annoncé leur intention de faire appel de la décision devant la Cour Suprême, soulignant que la décision du tribunal n’est pas exécutoire. Cette démarche prolonge l’incertitude quant à la possibilité réelle pour Sonko de se présenter.
Les réactions suite à cette décision sont contrastées. Si certains partisans expriment leur joie sur les réseaux sociaux en saluant cette victoire du droit et de la démocratie, d’autres restent prudents quant aux développements à venir, rappelant que le combat n’est pas encore terminé.
Ousmane Sonko, incarcéré depuis fin juillet sous plusieurs accusations, dont appel à l’insurrection, dénonce ces charges et les considère comme des manœuvres visant à l’écarter de la course présidentielle. De leur côté, les autorités affirment agir dans le respect de l’État de droit, se défendant de toute instrumentalisation de la justice.
Cette décision judiciaire marque un nouveau chapitre dans l’affrontement politique et judiciaire au Sénégal, laissant planer l’incertitude sur la suite des événements et la véritable portée de cette victoire pour l’opposition à quelques mois de l’élection présidentielle.
Boundèbengouno, pour Laguinee.info
