Depuis près de deux semaines, des ondes des plusieurs médias sont brouillées. Et ce matin, l’on constate la coupure de Djoma TV sur le bouquet Canal+.
Face à cette situation qui persiste, Ibrahima Aminata dialllo, Coordinateur du Conapaid, n’est pas resté indifférent. Joint au téléphone ce jeudi, 7 décembre 2023 par une journaliste de Laguinee.info, cet acteur de la société civile s’est indigné.
“Je pense que ce sont des actes délibérément faits par le gouvernement, parce que nous savons que le ministère de l’Information et de la Communication et des nouvelles technologies est gérées par un ministère, donc, du coup, ils ont un contrôle systématique de tout ce qui est lié à l’information et à la communication. Si toutesfois, ils sont en train de jouer aux règles dictatoriales selon laquelle ils font la restriction de toutes les voix dissonantes qui sont en train de dénoncer le fonctionnement anormale de la transition, une transition qui est dans l’opacité et surtout de façon cavalière, qui n’a ni visibilité ni lisibilité, donc, a ce niveau, c’est quelque chose que nous acteurs de la société civile nous déplorons et nous pensons que ce sont des comportement d’une autre époque qu’il ne faut pas encourager. Donc, il faut rapidement remettre dans la refondation de l’état comme ils ont précisé », a déclaré cet acteur de la société civile.
Ibrahima Diallo a fait cas de l’indignation de tous les acteurs de la société civile face à cette situation.
“ Au niveau de la société civil, c’est des réaction croisées. Je pense qu’il ya une indignation généralisé de la part de tous les prodémocratie et pro libertés fondamentales. Je pense que le CNRD et son gouvernement sont en train d’aller a l’encontre des principes et conventions que la Guinée a ratifiés et cela ne donne pas une bonne image à la Guinée, c’est un recul démocratique et des droits de l’homme. C’est une indignation de la part de tous ceux qui sont épris de paix ,de justice et de démocratie »indique t-il.
Rappelant les propos la sortie du ministre des Télécommunications et de l’Economie numérique, Ousmane Gaoual Diallo qui a dit » L’internet n’est pas un droit « , cet acteur de la société civile pense que les actes posés par le pouvoir militaire ne sont que des moqueries à l’égard des Guinéens.
« Le fait de couper même l’internet prouve à suffisance avec l’expression du ministre Gaoual que l’internet n’est pas un droit, c’est une façon de se moquer des Guinéens. L’internet aujourd’hui, au-delà de son aspect d’expression et de liberté notamment orale et écrite, les réseaux aussi ont double rôle: ils sont à la fois des médias économiques qui créent de l’emploi pour la jeunesse guinéenne et beaucoup d’entreprises fonctionnent à travers ça.D’ailleurs, le paradoxe, ils ont lancé le recrutement à la Fonction publique. Aaujourd’hui les gens ont du mal à ouvrir la plateforme qu’ils ont créée. C’est pour dire que si les gens sont libres, ils vont montrer l’image de la Guinée mais l’acte en dit mieux que la parole. Je pense que l’obscurité, c’est la tyrannie même de la dictature. La démocratie ne peut pas aller aujourd’hui sans la liberté d’expression », conclut-il.
Mariama Dalanda Bah, pour Laguinee.info