Le département juridique de la Banque mondiale et IRDED, ont organisé une conférence sur les violences faites aux femmes spécifiquement, sur les mutilations génitales (MGF), ce samedi, 02 décembre 2023. La rencontre a eu lieu dans une école privée de la capitale, a constaté Laguinee.info à travers une de ses journalistes déployée sur le terrain.

L’objectif était de donner une notion sur les conséquences de la pratique des mutilations génitales féminines  dans notre société. Les échanges ont eu lieu entre les lycéennes fortement mobilisées pour la cause, les encadreurs et les médecins.

«Vous savez, c’est la semaine des violences basées sur le genre. Donc, nous sommes venus rencontrer l’essentiel des élèves afin de leur expliquer les conséquences liées aux mutilations génitales féminines et tout le monde le sait, c’est une pratique qui est assez courante en Guinée et qui entraine des conséquences très néfastes au niveau de la vie de la jeune fille et femme », Maître Thierno  Souleymane Baldé, avocat à la Cour d’Appel de Conakry. 

L’homme de droit a expliqué de long en large à l’assemblée et particulièrement aux filles, les dispositions légales  qui s’appliquent en cas de commission de cet acte et de souligner toute l’importance de la présence des filles à cette conférence : »C’est des filles qui ont des sœurs qui sont dans les familles. Elles iront aussi sensibiliser la famille à leur tour et leurs copines», dit-il.

Djamilatou Diallo, élève en classe de 12ème année Sciences sociales au Groupe scolaire José Martinez, a en résumé, expliqué ce qu’elle a appris au cours de cette conférence. «L’excision est un fait qui dégrade l’état physique et mental de la femme. Donc, on doit lutter contre ce fléau en passant par les sensibilisations des parents, en donnant des preuves exactes et concrètes.»

Le Coordinateur de cet établissement scolaire, a, quant à lui, expliqué les raisons d’animer cette conférence dans son établissement. «Nous avons trouvé que c’est intéressant de faire une conférence d’information autour de cette interdiction. Ce sujet est tabou dans notre société, même nous au niveau de l’éducation, les élèves pensent qu’on ne doit pas parler de la sexualité devant eux et même les professeurs qui dispensent  les cours de biologie, cela leur complique un peu. C’est est pour montrer que scientifiquement, ce n’est pas tabou et aujourd’hui,  nous avons eu beaucoup d’informations autour des mutilations génitales et surtout nous avons parlé des conséquences», a conclu N’fa Kaba Traoré.

Sirani Diabaté pour Laguinee.info