C’est au début du mois de janvier 2021 que l’acte s’est produit dans la localité de Woulemou, sous-préfecture de Womey. Une fillette de 12 ans, élève en 4ème année, qui aurait été violée par trois hommes, âgés tous d’une vingtaine d’années, rapporte un journaliste de Laguinee.info basé dans la région.
Hélène Kolkol Zogbelemou, présidente de l’ONG humanitaire pour la protection de la femme et de l’enfant est revenu sur les circonstences dans lesquelles la jeune fille aurait été violé : « C’était sur un jeudi, la petite partait à la recherche des bois morts avec ses amis, à mi-chemin elle a oublié quelque chose au village, elle a demandé à ses camarades de l’attendre à un point bien précis. Au retour pour le village, elle a vu les goyaves entre-temps elle est partie à la cueillette de ces fruits. Une fois sur l’arbre, elle a trouvé trois hommes qui se droguaient, sur le coup ils sont tombés sur la fille, ils ont abusé d’elle et c’est une femme du village qui les a appréhendé », explique Hélène Kolkol Zogbelemou .
Hélène Kolkol accuse les autorités locales de complicité, ce qui selon empêche encore de mettre main sur les présumés auteurs, qui refusent et de les mettre à la disposition de la loi : « Quand ils ont envoyé la fillette au poste de santé le plus proche, le chef de poste a été intimidé par la communauté, il n’a pas approuvé les vrais résultats. Le jour même de ce crime, tous les chefs de la localité étaient présents, car ils étaient partis pour installer le chef du village. Le chef du village avait peur de ternir son image, donc il a demandé aux populations de n’est pas divulguer l’information aux autorités, ce qui fut fait. Ces présumés violeurs se trouvent dans le village, ils vivent librement, il y’a un des violeurs qui est même parenté à la victime. C’est ça qui est entrain de compliquer la situation, car ils ne veulent pas dénoncer ce dernier parcequ’il est juste leur parent », s’insurge , Hélène Kolkol Zogbelemou.
Sur la question de savoir si elle a pu rentrer en contact avec les autorités locales de la sous préfecture de Womey Hélène Kolkol Zogbelemou répond.
« La seule personne qu’on n’a pu contactée c’est le commissaire de police qui était ce jour à son lieu de travail, mais le maire et autres étaient absents. On a tout fait pour rentrer en contact avec le maire qui est cité dans ce dossier, mais impossible donc je vois que les autorités ne s’intéressent pas à ce dossier… Ils ont demandé aux présumés violeurs de payer chacun trois millions, ce ne pas pour le traitement de la fille, mais plutôt c’est une amande du village. Quand les deux premières personnes ont payé, la troisième a retardé, donc ils ont porté plainte contre lui au poste de police de la sous-préfecture. Arrivés là-bas, ils ont payé les neuf millions au commissaire, donc ce montant ne sert pas pour les soins de la petite, ni pour la communauté, mais le montant se trouve dans les mains du commissaire. Le commissaire lui-même a confirmé qu’il a retiré de l’argent avec la communauté, pour avoir cette somme il a mis les notables et le chef du village en prison », dénonce l’activiste.
Pour le moment, le traitement de la fillette n’est pas pris en charge.
De N’zerekore Yoma Neyo Tinguiano pour Laguinee.info