dimanche, novembre 24, 2024
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BL : le procès Faya Millimono VS ses anciens collaborateurs ouvert ce mercredi

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Le procès engagé par Dr Faya Millimono président du Bloc Libéral (BL), contre six de ses anciens collaborateurs pour diffamation s’est ouvert ce mercredi 24 février 2021, devant le tribunal de première instance de dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la commune de Ratoma, rapporte une journaliste de Laguinee.info qui était sur place.

Thierno Boubacar Barry, Halimatou Baldé, Mamoudou Maz Bah, Mamadou Oury DIALLO, Boubacar Pita Bah et  Ibrahima Sory Sow, sont les accusés. Tous ont plaidé non coupable.

Selon  les explications de Halimatou Baldé, ancienne vice-présidente des jeunes du BL à la barre, cette crise est d’origine électorale. Elle a commencé suite au congrès qui devait renouveler le bureau exécutif du parti élu en 2015, pour valider les textes révisés et le conseil national des jeunes. Elle explique qu’en principe ce congrès devait se tenir dans un délai de trois mois, mais ne s’est tenu que dans un délai de trois semaines à la demande de Dr Faya. Par la suite, après ces votes,  le président du BL aurait affiché une volonté à travers un mail, de dissoudre les voix parce qu’il, dit-elle, ne s’attendait pas aux résultats obtenus.

C’est ainsi que des remous ont commencé entre eux et leur ancien collaborateur a-t-elle expliqué : «Docteur Faya  était candidat à son élection et  moi également. C’est ainsi qu’il a envoyé un e-mail pour annuler cette élection après le vote. Donc je me suis opposée en disant que c’était à l’organe organisateur de le dire. Après, ça n’allait plus entre lui et nous, il faisait des sorties médiatiques où il s’est même permis de citer des patronymes, en voulant dénaturer le vrai sens des malentendus. C’est ainsi que nous aussi, on a organisé une conférence de presse, dans laquelle on a parlé des dysfonctionnements majeurs d’ordre structurels. On a parlé de l’habitude dictatoriale et antidémocratique du docteur Faya Millimono. C’est dans la seule phrase que son nom a été cité expressément lors de la conférence de presse », a-t-elle expliqué.

Au sortir d’audience, l’avocat du président du Bloc Libéral a fait savoir que la défense est en manque de preuves pour montrer la véracité de ces dénonciations qu’il qualifie de diffamatoire : «C’est d’abord une diffamation par voie de presse, donc c’est la loi L002 sur la liberté de la presse, les propos qu’ils ont tenu à l’encontre de docteur Faya. La charge qui leur a été donnée par l’institution judiciaire c’est d’apporter la preuve aux propos diffamatoires à l’encontre de docteur Faya dans un délai de 10 jours à compter de la réception de la citation. Mais malheureusement, jusqu’à date, conformément à l’article 135 sur la liberté de la presse, ils n’ont pu apporter la preuve de ces propos. La conférence de presse qu’ils ont tenue visait simplement à saper et salir  l’image de docteur Faya Millimono. Et aujourd’hui ils sont totalement incomparables d’apporter des preuves. Pour ne pas les répondre, le docteur Faya n’a pas voulu faire comme eux, préférant saisir la justice »,a affirmé Me Gabriel Kamano, avocat de la partie civile.

Pour sa part, Me Abdoul Thiam l’avocat de la défense a estimé que conformément à tout ce que ses clients ont dénoncé comme dysfonctionnements au sein du parti BL existent et sont des réalités.

Par ailleurs, le président de la cour après avoir écouté les deux parties, a renvoyé l’affaire au 10 mars prochain pour la suite des débats.

Maké Fofana pour Laguinée.info

 

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