lundi, novembre 18, 2024
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Manif des enseignants contractuels : la grille de lecture du président de la commission de négociations du mouvement syndical

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Les enseignants contractuels ne comptent plus lâcher prise pour réclamer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. La journée du lundi 18 septembre, a été émaillée de manifestations devant les DPE de plusieurs préfectures de la Guinée à cet effet. Ce mardi 19 septembre 2023, une journaliste de Laguinee.info a joint Abdoulaye Barry, président de la commission de négociations du mouvement syndical, pour avoir sa lecture de la situation.

Laguinee.info : Malgré vos efforts au niveau des négociations, les enseignants contractuels ont commencé à se faire entendre, quelle lecture faites-vous de la situation ?

Abdoulaye Barry : Les enseignants contractuels sont en train de manifester par rapport au payement de leurs arriérés de salaires, ce que vous devez savoir, ces enseignants contractuels communaux qui ont des contrats déjà avec les différentes communes ont travaillé durant des mois et ils n’ont pas encore bénéficier de leurs salaires, c’est pourquoi ils manifestent. Je crois que c’est un combat noble, d’abord le gouvernement doit comprendre leurs cris de cœur, et les enseignants contractuels ont était très responsables, ils n’ont pas accepté d’abandonné les salles de classe durant l’année 2022-2023, ils ont enseigné et ils ont vraiment pensé à la citoyenneté.

Laguinee.info : Quels messages avez-vous à dire à ces enseignants contractuels ?

Abdoulaye Barry : Ce que moi je vais demander aux enseignants contractuels, c’est d’essayer vraiment de revoir la situation en passant par les choses légales à savoir : qu’ils interpellent les institutions reconnues dans ce sens, avant ça d’abord, il y a le mouvement syndical guinéen qui est là, il y a les structures de syndicats de l’éducation qu’ils devraient saisir.

Laguinee.info : De nos jours, quel est le niveau des négociations tripartites ?

Abdoulaye Barry : Nous constatons un manque de volonté au niveau du gouvernement, parce que la proposition qui est faite pour nous, ce n’est est pas une proposition, c’est une provocation, donné 12% de la valeur monétaire du point d’indice pendant que la masse salariale en République de guinée ne fait que 10,34% des recettes de l’Etat, c’est un grand problème. Selon les normes de la CEDEAO, l’Etat peut payer jusqu’à 35% de ces recettes…, C’est le gouvernement même qui a nous a annoncé la masse salariale de 2023, qui était égale à 319 milliards. Donc sur l’année, ça va faire 3.828 milliards, quand on indexe sur les budgets de l’Etat, les dépenses sont élevées à 37 mille milliards, cela va faire un ratio de 10, 34%, puisqu’avec les révérences de la CEDEAO, on peut payer jusqu’à 35%. D’ailleurs je profite de l’occasion pour rappeler que le Sénégal a payé ces travailleurs à plus de 35% en 2022. Pourquoi en Guinée on se concentre toujours à 10, 34%, la côte d’ivoire aussi a payé plus de 35%. Donc nous demandons au gouvernement guinéen de pouvoir payer au moins les 100% sur la valeur monétaire du point d’indice.

Sirani Diabaté pour Laguine.info

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