La route Labé-Lélouma à l’image de plusieurs autres axes routiers du pays, se trouve dans un état de dégradation poussée. Les usagers sont confrontés à un calvaire routier sans précédent.
Face à ce piteux état et le calvaire qu’ils vient tous les jours, les citoyens s’activent pour entretenir cette route nationale, avec leurs moyens. Comme témoigne ici, par notre correspondant basé dans la région.
« Cette route préoccupe les citoyens. De plus en plus vous avancez, vous serez découragés de l’état de la route. Les populations fournissent tellement d’efforts pour sa réhabilitation en organisant des rencontres une fois dans le mois, dans les différents districts. Que le département chargé des travaux publics nous aide pour le développement de cette localité », explique Elhadj Mountaga Bah, conducteur rencontré sur le tronçon Labé-Lélouma.
Ces préoccupations ne sont pas celles de Mountaga Bah seulement. Elles sont ressenties et exprimées par les autorités communales, qui sont également citoyens de la localité.
« La route Labé-Diountoun est impraticable, elle est totalement dégradée voir même inaccessible. C’est juste parce que nous habitons par là que nous empruntons cette route, on se débrouille pour y aller. Nous avons fait beaucoup de travaux sur cette route, on a même prié Dieu de nous aider. Nous demandons au gouvernement de nous assister pour que cette route soit refaite », a confié Amadou Bentè Diallo, maire de Diountoun.
Circuler sur la route de Diountoun en passant par Korbè jusqu’à Lélouma centre demande un grand courage et une énergie de combattant. Égalent rencontré sur cette route, Souleymane Diallo, maire de la commune rurale de Korbè ne cache pas son amertume.
« Vraiment, cette route est impraticable. De Labé, tu peux venir tranquillement jusqu’à Popodara mais quand tu quittes le goudron jusqu’à Lélouma tu ne peux dépasser la troisième vitesse, tu es obligé de conduire avec première et deuxième vitesse. Le trajet de Korbè à Lélouma est très bizarre aussi, tu peux faire 40 minutes. Il ya des endroits quand tu les vois, tu seras complètement découragé de continuer le chemin. Nous voulons qu’on nous aide même si c’est pour faire de la route bombée. On est fatigués vraiment puisque tu peux même pas voyager pendant la nuit », sest-il lamenté.
Malgré l’effort des citoyens, l’état de nos routes reste à désirer pendant la saison des pluies. Des nids de poule, des fossés, de la boue et des roches prennent place pour y demeurer, si toute fois rien n’est fait.
Depuis Labé, Mamadou Saliou Diallo pour Laguinee.info