C’est des difficultés que traversent les habitants du district de Bokoni relevant de la commune urbaine de Macenta. Situées à seulement 13 kilomètres, les communautés de cette localité à vocation agropastorale, peinent à rallier la ville de Macenta à cause de la dégradation très poussée de la route.

Les autorités communales et usagers de cette route demandent au gouvernement de la transition, de leur venir en aide, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé dans la région.

« Vous-même vous voyez l’état de nos routes, en rage campagne si l’Etat ne vient pas au secours, les produits agricoles vont pourrir dans nos différentes communautés. C’est le lieu pour que la piste rurale puisse intervenir d’un moment à l’autre sinon c’est un calvaire. Tous les missionnaires qui sont venus de Conakry, de N’Zérékoré y compris les autorités locales, sont embourbés dans cette boue. Il y a plus d’une heure nous sommes là et ceux de Bokoni pensent que nous sommes déjà rentrés à Macenta mais hélas. Vraiment c’est un plaidoyer que nous envoyons auprès des membres du gouvernement, pour qu’ils viennent au secours de nos communautés. Il faut que cela puisse rentrer vraiment en compte dans le port-feuille de la piste rurale, du géni rural pour qu’on puisse intervenir dans nos zones rurales sinon c’est très alarmant », a plaidé Gnènègo Guilavogui, maire de la commune urbaine de Macenta.

Felix Milimono, usager de cette voirie rencontré en chemin, soutient que l’état de la route diminue le revenu ceux qui exercent des activités génératrices de revenus.

« On est là à transporter les gens de Bokoni à Macenta. Mais depuis l’hivernage, on n’a pas la paix sur la route. On veut que la route soit reprofilée comme celle de Kansaka, Boussédou et autres. Depuis ce matin, on a reçu des étrangers qui doivent aller loin, compte tenu de l’état de la route on voit que tout le monde est fatigué, les voitures sont coincées dans la boue sans être en mesure de bouger. Nous sommes des taxi-motards. Nous souhaitons que la route soit faite de Bongomadou jusqu’à Bokoni si cela est fait on sera vraiment content. Par jour, je pouvais faire 4 voyages, 5 voyages mais maintenant là je ne fais qu’un seul voyage. Et on brûle assez de carburants. Avant on faisait 10 à 15 minutes pour arriver mais aujourd’hui, c’est plus d’une heure. Pourtant ce n’est la distance mais l’état de la route. Ça fait même fait que nos recettes sont à la baisse », a-t-il déploré.

Si rien n’est fait pour améliorer l’état de cette route en cette saison de grandes pluies, les produits agricoles des populations de la localité risquent de périr, chose qui pourrait réduire le développement rural des communautés.

De N’Zérékoré Foromo Béavogui pour Laguinee.info