dimanche, novembre 24, 2024
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Meurtre à Hamdallaye-Concasseur : témoignage pathétique du jumeau de la victime

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Le sang a encore coulé suite à la manifestation de ce lundi 31 juillet 2023 organisée par un groupe de jeunes sur l’autoroute Le Prince qui réclamait le retour du courant électrique dans les ménages.

Il était tard la nuit, lorsqu’un groupe d’hommes en treillis militaires a fait irruption à Hamdallaye-Concasseur selon les informations de Laguinee.info qui a tiré à bout portant sur un jeune boulanger devant son lieu de travail.

Rencontré ce mardi, 1er août 2023 par un journaliste de Laguinee.info, Mamadou Djan Secke, le maître de la victime Alhassane Balde a soutenu qu’il s’agit de deux agents qui ont ouvert le feu sur son apprenti.

« C’est hier nuit vers minuit après qu’il ait fini de mélanger la farine pour le pain, qu’il est sorti pour manger. C’est en ce moment que deux agents de la gendarmerie sont venus tirer à bout portant sur lui. Il est mort sur place. C’est vrai qu’il y avait des manifestations vers hamdalaye pendant la journée, mais à l’heure qu’ils l’ont tué, il n’y avait rien vue que c’est à 00h qu’ils l’ont tué. Les agents sont venus jusqu’au niveau du goudron et ils ont garé leur véhicule et deux agents sont rentrés dans le quartier. Il y a 6 fours alignés, ils ont dépassé tous les trois fours et c’est au quatrième qu’ils ont trouvé mon travailleur en train de manger et ils l’ont tué. Il était assis à bord du tricycle de mon jeune frère », a-t-il fait savoir.

Sous une gorge mouillée, Alhassane Baldé, jumeaux d’Alseny tué par balle revient sur comment il a appris la mort de son frère et laisse entendre qu’il ne pardonne pas celui qui a ôté la vie a son jumeaux.

« Hier, il m’a laissé à la maison aux environs de 18h. Avant de partir, il m’a demandé si je ne partais pas au travail, je lui ai dit que j’allais partir. On s’est dit au revoir, il est venu au travail. Aux environs de 00 h, il a mélangé la farine avant d’aller acheter de l’atchieké. C’est ce qu’il mangeait quand les hommes en uniformes sont venus tirer sur lui. On dit qu’ils étaient dans un pick-up, qu’ils ont laissé au bord de la route. Il avait 25ans, il n’était pas au lieu de la manifestation. Lorsqu’on tirait sur lui, c’était aux environs de 00h30, il n’y avait plus de manifestation, les gens ont manifesté ici jusqu’à 22h. On ne connait pas exactement ceux qui l’ont tué, mais comme ils portaient la tenue des gendarmes, c’est pourquoi nous nous disons que ce sont des gendarmes. Nous demandons justice aux autorité et nous pardonnons au défunt mais nous ne pardonnons pas à ses assassins », a-t-il laissé entendre.

Alpha Oumar Sacko, patron des boulangers de Guinée sur les lieux du drame, demande au gouvernement d’agir à défaut sa structure mettra le pied sur l’accélérateur.

« En tant que président des boulangers de Guinée, nous sommes là depuis 05h du matin. Ils nous ont fait savoir qu’au cours d’une patrouille il y a un jeune boulanger qui a été tiré à bout portant devant sa boulangerie au moment où il était en train de manger.

Nous avons la balle, nous avons le numéro du véhicule. Nous demandons aux autorités de nous dire qui a tué ce boulanger, parce que trop c’est trop. Vous savez, de la Cimenterie à Sonfonia, jusqu’à Hamdallaye, on a trop tué des boulangers. On a fait des annonces, des écrits mais il ya pas de réaction, mais cette fois-ci nous voulons avoir la vérité. Cette fois-ci, c’est flalagrant. Donc, si le gouvernement ne prend pas des dispositions, nous allons réagir », a-t-il affirmé.

Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info

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