Dame Kadiatou Barry est, en ce moment même, en face du juge du tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Elle témoigne des violences subies par son époux au stade du 28 septembre en 2009, quand les militaires ont fait irruption au cours d’un meeting des forces vives contre le CNDD.

Elle représente à cette barre, son époux, un certain Monsieur Barry. Selon elle, celui-ci a été victime de bastonnade et d’autres violences qui ont causé des traumatismes chez lui, a appris Laguinee.info à travers une de ses reporters.

« Mon époux est parti au stade à 10 heures. Quand il m’a dit qu’il voulait aller au stade, je lui ai dit d’aller mais en étant prudent. Au stade, j’apprends qu’il a été victime de bastonnade. Aujourd’hui, mon mari est paralysé depuis 3 ou 4 ans. Il a été battu jusqu’à ce que ses bourreaux l’ont laissé pour mort. Il a fallu l’intervention des gens qui l’ont reconnu et l’ont sauvé. Je demande au tribunal de m’aider pour son traitement», a-t-elle exprimé.

Prenant la parole, un avocat de la partie civile a indexé la négligence des services de santé, dirigé alors par le Colonel Diaby, ministre de la santé sous le CNDD.

Pour le moment, c’est Mamadou Saliou Diallo, une autre victime qui est à la barre pour sa déposition.

Pour rappel, le massacre au stade du 28 septembre en 2009 a causé la mort de plus de 150 personnes, le viol de plusieurs femmes et des personnes portées disparues, selon le rapport de l’ONU.

Sirani Diabaté pour Laguinee.info