L’affaire du viol à l’orphelinat Hakounamatata a connu son épilogue ce mardi 25 juillet 2023, devant le tribunal de première instance de Mafanco. L’accusé Lansana Nero Camara a été condamné à deux ans d’emprisonnement dont 8 mois assortis de sursis.

Au sortir de la salle d’audience, les parties au procès ont exprimé des avis contraires sur la sentence, au micro d’un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.

Maître Alpha Amadou Diallo avocat de la défense se dit à moitié satisfait et qu’il va interjeter appel. « Nous sommes à moitié satisfait de cette décision puisque le ministère public a fait appel contre la décision. Mais dans l’un ou l’autre cas, nous avons toujours démontré dans ce dossier qu’il n’y a pas eu de preuve. Même les déclarations faites par les filles qui se disent être victimes ne suffisent pas comme preuve.
Comme vous l’avez constaté que le tribunal n’a pas pris en compte les accusations de viol mais plutôt lui déclare coupable des fais d’harcèlement. Mais en ce qui nous concerne, nous allons déjà intenté appel puisque nous sommes pas totalement satisfaits de cette décision, et nous espérons que la cour d’appel ira plus loin en déclarant notre client non coupable de toutes les infractions mises à sa charge », dit-il.

Maitre Sidiki Béreté abonde dans le même sens que son confrère. « En ce qui concerne le viol, notre client a été purement et simplement acquitté. Mais le harcèlement sexuelle laisse aussi à désirer. La condamnation est tombée et une amende de 100 000 000 pour dommage à la partie civile.
Comme déjà le dit mon confrère, nous intenterons appel, mais pour le moment c’est comment notre client va recouvrir sa liberté qui nous preocupe », a laissé entendre cet autre avocat de la défense.

Madame Laurence Rouer fondatrice de l’orphelinat Hakounamatata de son côté, se dit déçu de la décision du tribunal. « Je suis extrêmement déçue, je m’attendais à une condamnation plus sévère que ça, par rapport au comportement de monsieur Camara Nero face à mes filles dans l’orphelinat. Les séquelles restent toujours et sur moi et ceux qui ont subi, donc nous estimons que la décision n’est pas celle attendue.
Et nous avons déjà décidé d’interjeter appel puisque ce n’est pas le montant qui est primordial mais plutôt la décision qui va nous permettre d’obtenir une réparation », a-t-elle déclaré.

Il faut noter que toutes les parties au procès comptent interjeter appel puisque chacune se dit non satisfaite de la décision du juge.

Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info