vendredi, septembre 20, 2024
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N’Zérékoré : avis croisés des citoyens contre l’interdiction de l’exportation de certains produits alimentaires

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Suite à l’arrêté du Ministère du commerce, de l’industrie et des PME interdisant l’exportation de certains produits agricoles dans le pays pendant 6 mois, à N’Zérékoré, les commerçants de ces denrées alimentaires n’ont pas la même lecture sur cette décision prise par les autorités, a remarqué le correspondant de Laguinee.info basé dans la région.

La ministre Louopou Lama interdit l’exportation des denrées de première nécessité dont entre autres : le riz, le piment, l’oignon, l’aubergine, le maïs. Certains commerçants dans la région forestière ne sont pas dans l’esprit de cette décision. C’est le cas de cette commerçante qui exprime sa désolation.

Koumba Thérèse Millimono vendeuse

« Je revends de l’aubergine noire et des choux. Pour moi il faut que les choses sortent. Si nos articles circulent à travers les pays voisins c’est important pour nous, on peut gagner notre quotidien. Mais si ça reste intacte, un, ça peut pourrir d’un moment à l’autre et de deux, si ça ne circule pas vers les autres pays, les prix vont baisser. Et d’ailleurs si ça continue comme ça, comment pouvons-nous avoir les produits des autres pays voisins ? il faut qu’il y ait une circulation réciproque des denrées alimentaires entre les pays voisins et nous », soutient Koumba Thérèse Millimono vendeuse.

Même son de cloche chez dame Nènè. « Je revends les oignons en gros, de fois on prend le sac à cinq cent mille francs parfois à six cent mille francs, souvent aussi à huit cent mille francs et on revend le kilo à quatorze milles et de fois à quinze mille francs. Lorsque les denrées alimentaires sont trop et ne sortent pas, les gens perdent et même les cultivateurs ne seront pas satisfaits, il faut que les autorités acceptent cette exportation pour éviter ces pertes », lance-t-elle.

Contrairement aux deux précédentes, Mamadou Samba Diallo vendeur d’huile d’arachide et autres, salue cette mesure prise par le Ministère du commerce, de l’industrie et des PME.

Mamadou Samba Diallo vendeur d’huile

« Moi je peux dire que c’est une très bonne chose, c’est normal parce que si ça ne sort pas c’est bon pour nous. Regardez l’oignon le prix d’aujourd’hui, le prix n’a jamais été élevé jusqu’à ce niveau. La pomme de terre qu’on cultive chez nous, ça se vend à un prix exorbitant. Donc si ça reste ici, non seulement le prix sera abordable mais aussi nos populations peuvent en tirer profit plus que celles des autres pays. Si on a de quoi manger, le reste on peut facilement gérer ça. A mon avis c’est la meilleure solution. Seulement il ne faudrait pas que certains soient favorisés pour exporter pendant que d’autres sont interdits. Et aussi il faut que les autorités frontalières veuillent strictement sur cette mesure. Chose qui n’est possible sans l’implication des citoyens », a fait savoir ce commerçant

Cette décision prise par le gouvernement de la transition interdisant la sortie des produits à grande consommation dans les pays voisins pour une durée de six mois sera-t-elle respectée par les commerçants de ce grand centre de négoce ? Attendons de voir que les dispositions prises par la direction régionale du dit Ministère à N’Zérékoré, soient respectées.

De N’Zérékoré, Foromo Béavogui pour Laguinee.info

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