De retour à la barre ce lundi 10 juillet 2023, le militaire Marcel Guilavogui a passé toute la journée à faire des révélations sur les événements du 28 septembre 2009 au stade de Conakry, a appris Laguinee.info à travers une de ses reporters.
Parlant ainsi de la prise du pouvoir du capitaine Moussa Dadis Camara en décembre 2008, Marcel Guilavogui a déclaré que c’est lui « la clef » de ce pouvoir et lé « capitaine Toumba Diakité, le commandant, est la porte ». « Sans moi, il n’allait pas accéder au pouvoir », a-t-il déclaré.
Poursuivant, Marcel déclarera qu’il a été trahi par le président Dadis et invité celui-ci à hotter la tenue de la honte pour enfin dire la vérité.
« J’ai trop souffert, j’ai perdu tout sauf mon âme. Je suis innocent de tout ce qu’on met sur ma tête. Le président Dadis m’a trahit. Pourquoi veut-il me sacrifier moi et les autres. Monsieur le président Dadis, hotter la tenue de la honte et venez demander pardon au peuple de Guinée car beaucoup de guinéens ont trouvé la mort pendant vous étiez président, commandant en chef des forces armées. (…). Monsieur le président Dadis, vous êtes au début, au milieu et à la fin de tout ce qui s’est passé au 28 septembre. Monsieur le président Dadis, enlève moi ici. Mes enfants ont grandi derrière moi. Je suis à ma 14ème année de prison. Vous étiez au Burkina avec votre famille. Assumez ce que vous avez planifié. Chers conseils de Dadis, vous êtes avec Dadis, mais vous ne le connaissez pas plus que moi », a-t-il dit.
Sa prise de parole ce jour, justifie Marcel, c’est uniquement pour « aider le tribunal à connaitre ce qui s’est réellement passé au stade le 28 septembre 2009 ». Pour lui empêcher de dire la vérité sur ces événements, Marcel soutient que « tout était planifié pour le tuer, comme ils ont tué d’autres » et également affirmé qu’il « y avait toujours des gens, pro Dadis, qui suivaient la situation du 28 septembre » avant et même après l’évènement.
« Il sont passé par tous les moyens pour me bloquer, mais ca ne marchera pas. (…). A la barre, je pensais que Dadis allait dire la vérité et demander pardon. Je n’ai bénéficié d’aucun privilège qui pouvait me permettre de mener une opération. (…). C’est une personne qui n’écoute pas les conseils, c’est son principal défaut. C’est ce qu’il a fait qu’il a perdu son pouvoir », a-t-il dit.
« Tous ceux qui sont assieds dans le boxe des accusés, savent qui est devant vous. Je ne suis pas un criminel, je suis un défenseur » a-t-il dit avant d’ajouter être « choqué de voir Dadis rabaissé ».
Sirani Diabaté était sur place pour Laguinee.info