Au quartier Kobaya dans la commune de Ratoma, les conducteurs de taxi-motos rencontrent assez de difficultés dans leurs activités en cette saison hivernale. Rareté des clients, diminution des recettes et maladie, tel est leur quotidien, a constaté Laguinee.info à travers une de ses journalistes.
Alhassane Camara conducteur de taxi moto explique les difficultés.
« Actuellement pour avoir une recette, c’est très difficile pendant cette saison pluvieuse, il faut du sacrifice en soi. Certains patrons peuvent acheter des motos pour vous donner et vous imposent 200.000 francs guinéens par semaine comme recette et ces 200.000 francs guinéens sont très difficiles à trouver en cette période. Et les clients ne peuvent pas sortir sous la pluie. Vous voyez qu’il n’y a pas de travail. Pour se protéger encore, d’autres n’ont pas de moyens pour s’acheter des mentaux, parce qu’ils n’ont pas leurs propres motos. Il nous faut plaider auprès de nos patrons pour qu’ils diminuent le prix de la recette. Nous pouvons faire ici une semaine sans avoir de clients, ça trouvera qu’ils sont chez eux. Celles qui sortent pour aller au marché, c’est avec elles que nous nous débrouillions pour les conduire et avoir parfois 40.000 ou 50.000 francs guinéens », explique-t-il.
Même son de cloche chez Aboubacar Sylla. « J’ai fait 3 ans je conduis la moto mais je suis manœuvre, s’il n’y a pas de travail comme ça, je prends ma moto et je viens au carrefour ici. Mais avec la saison pluvieuse, ce n’est pas du tout facile, il y a des gens qui travaillent ici pour juste avoir 200.000 francs guinéens mais pour les avoir à ce temps, ça ne serait pas facile . Avec la saison hivernale, nous pouvons avoir 50.000 francs guinéens par jour, on doit manger, mettre l’essence et enlever la part du patron aussi, nous ne pouvons pas tenir. Chaque semaine du lundi à samedi, toutes les recettes qu’on trouvent c’est pour le patron. Et, c’est le dimanche qu’on travaille pour nous, l’argent que nous trouvons nous revient, c’est avec cela aussi que nous faisons l’entretien de la moto. Même si vous avez plusieurs clients, ils peuvent vous déplacer, une fois qu’il pleut, sans arriver à destination, ils peuvent descendre et prendre des tricycles pour ne pas être mouillés, ça devient une perte pour nous », dit-il.
Pendant cette saison hivernale, plusieurs personnes trouvent des difficultés dans l’exercice de leurs métiers, c’est le cas des conducteurs de taxi-motos.
Aminata Bah pour Laguinee.info