L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) a animé une conférence de presse ce jeudi 18 février 2021 à Conakry. La structure en charge de la gestion des épidémies en Guinée a situé l’opinion sur le niveau de la gestion de la maladie à virus Ebola qui vient de refaire surface en Guinée forestière, après celle de 2015-2016. Au cours de la rencontre, les mesures prises pour endiguer la maladie ont été brandie. L’ANSS a aussi invité les médias à plus de responsabilités dans le traitement et la diffusion des informations liées à l’épidémie, surtout en cette période de doubles crises sanitaires, rapporte une journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Le directeur de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire a tenu d’abord à éclairer l’opinion sur la notion de personne suspecte qui serait différente d’un cas confirmé qui ne peut être attesté que par les laboratoires spécialisés. Il a ensuite édifié sur le cas probable et le cas contact qui ont tous une définition particulière selon l’organisation onusienne en charge de la santé.
Riche de l’expérience des crises précédentes, Docteur Sakoba Keita apprend que cette épidémie a quatre signes cardinaux, (la fièvre, le vomissement, la diarrhée et parfois saignements), contrairement au coronavirus qui se transmet par voie aérée.
«Le mécanisme de transmission n’est pas aussi rapide comme la Covid-19. La Covid-19 c’est à travers l’air. Donc les gens qui pensent que tous les contacts sont atteints non », a-t-il précisé.
S’adressant à la presse, le directeur de l’ANSS affirme que : «nous voulons que l’information soit donnée à juste titre sans l’enflammer. Qu’on donne l’information sans donner beaucoup d’émotions autour. Pour le moment, on n’a que 3 cas confirmés et 4 probables. Donc le pays ne peut pas être bloqué à cause de ça sur le plan international », a-t-il ajouté.
Après cet exposé, il a aussi indiqué que des mesures urgentes sont prises pour pouvoir vite stopper l’épidémie Ebola, avec l’apport des anciens acquis de la riposte en 2015-2016. Il ajoute « que très vite des vaccins seront disponibles pour trois sites », dont ils ont identifiés.
« L’arme qui nous a permis aussi de venir à bout d’Ebola en 2015 et 2016 c’est quoi ? C’est la vaccination. La sensibilisation est très bien mais, ça vaut mieux de se vacciner. Donc ce vaccin contre Ebola contrairement à ce qu’on avait annoncé qui devait arriver hier, qui finalement à cause des problèmes d’avion le vaccin arrive à Conakry dimanche le 21 février à 15 heures 30. Donc les dispositions ont été prises par le gouvernement et les partenaires pour que ces vaccins soient à Gouéké le lundi matin avant 10 heures et qu’on lance la campagne de vaccination à 11 heures. A n’zérékoré et à Gouéké et Conakry en même temps. Donc pour un départ, nous allons avoir 1500 doses de vaccins pour les trois sites », rassure Docteur Sakoba KEITA, le directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS).
Maké Fofana pour Laguinée.info
