Avec un taux de réussite de 44,25%, les examens d’entrée en 7ème année session 2022-2023, ont connu cette année, une avancée significative selon plusieurs analystes du système éducatif guinéen. Joint au téléphone ce samedi 1er juillet 2023 par une journaliste de Laguinee.info, le secrétaire général du Syndicat National de l’Education (SNE), a livré une analyse face aux données des résultats.
À entendre Michel Pépé Balamou, le taux de réussite au niveau du CEE est globalement satisfaisant au régard de la session antérieure, qui était de 17%.
Il estime qu’obtenir 44,25% cette année est une avancée majeure; mais, rappelle-t-il, cette statistique est insuffisante dans l’atteinte globale de la scolarité primaire universelle d’un enseignement de qualité à tous les enfants de l’âge de 6 à 11 ans.
« Avoir 44% est bien, mais la moyennne c’est 50%, cela prouve qu’on a la moyenne. Donc, on n’a pas atteint la moyenne certes mais l’avancée est significative et j’ose penser que les années à venir, le taux va augmenter pour permettre à ces enfants d’avoir accès à un enseignement fondamental, jusqu’au secondaire. Je pense que c’est l’objectif visé par les instances internationales auxquelles la Guinée est membre », a-t-il dit.
Pour Michel Pépé Balamou, il y a beaucoup de critères et indicateurs de performance d’un système éducatif. Ces indicateurs vont jusqu’au nombre de 45 critères d’indicateurs de performance du système éducatif dit-il.
« Je pense que l’évaluation en est une, mais ce n’est pas l’ensemble et j’ose penser qu’au point de vue de la moralisation de nos examens, un effort est en train d’être fourni qu’il faut saluer de passage, mais le chantier reste encore très vaste puisqu’il va valoir sortir du conjoncturel dans laquelle nous sommes, pour aller vers des réformes structurelles. Il faut également remettre en question notre système éducatif, notre mode d’évaluation de l’enseignement, nos apprentissages, mais aussi nos infrastructures de programme d’enseignement et le niveau des apprenants. Tout ces facteurs sont de nature à entrer dans les critères des indicateurs de performance d’un système éducatif. Je pense qu’on a encore du chemin à faire. Mais du point de vue évaluation, au niveau des examens, c’est un pas; mais il va falloir faire face aux évaluations des classes intermédiaires qui sont devenues des passoires, puisqu’aujourd’hui, n’importe qui est admis dans les classes intermédiaires », a-t-il affirmé.
Ce syndicaliste a mis l’occasion à profit, pour prodiguer des conseils. Selon lui, pour hisser haut le niveau d’éducation en Guinée, il faut à notre pays des cadres intègres.
« Le conseil que je vais donner aux futurs candidats, c’est d’abord se mettre au travail pendant ces vacances, mettre à profit les vacances pour pouvoir réviser mais aussi apprendre et ne compter que sur eux-mêmes. Puisqu’on a besoin des cadres bien chevronnés dans ce pays. Il faudrait que ce soit des cadres intègres, de très bonne moralité et qui ne baignent pas dans la fraude, dans la corruption et d’autres anti valeurs qui brûlent le fonctionnement réel de notre État », a poursuivi Le syndicaliste Michel Pépé Balamou.
Sirani Diabaté pour Laguinee.info