«Aujourd’hui il est établi que c’est une drogue fatale. La seule prise peut envoyer un individu à la mort. Elle a endeuillé une dizaine de familles. En matière de lutte contre la drogue, il y a d’abord la prévention, la répression, le traitement et la réinsertion sociale. Mais à ce jour, il faudra mettre le focus au niveau des frontières, la formation des agents, la sensibilisation, la collaboration et la coopération entre les différents services des organisations internationales accréditée dans notre pays », a-t-il ajouté.
Journée internationale de la lutte contre la drogue : sensibilisation des étudiants contre le fléau
La Journée internationale de la lutte contre l’abus et le trafic illicite de la drogue, a été célébrée ce lundi 26 juin 2023, à la bibliothèque américaine de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, sous le thème : « la drogue Kush, la nouvelle drogue en Guinée, il faut s’en méfié ». Il s’agit d’une initiative du programme national de la santé mentale en collaboration avec le secrétariat général à la présidence chargé des services spéciaux et de la lutte contre la drogue et le crime organisé, a constaté Laguinee.info à travers une de ses journalistes.
Pour la célébration de cette journée de lutte contre la drogue, le choix du milieu universitaire n’a pas été fortuit comme l’indique le secrétaire général à la présidence chargé des services spéciaux et de la lutte contre la drogue et le crime organisé.
« Nous avons mis un accent sur le milieu universitaire parce que c’est le creuset de la connaissance, pour véhiculer ce message comme pour dire que la drogue n’est pas bonne pour les être humains en général, ça détruit des vies. Nous avons mis l’accent là-dessus pour intensifier nos opérations, nos actions sur le terrain, pour débarrasser la Guinée de ce qui nous colle à la peau et de vivre dans une Guinée sans drogue. C’est ce qui nous motivé de choisir l’université de Sonfonia dans le cadre de cette journée de la lutte contre la drogue et le trafic illicite», a expliqué le commissaire Abdoul Malick Koné.
Dans sa narration, le commissaire Abdoul Malick Koné n’a pas omis de souligner quelques effets négatifs sur la drogue Kush et a indiqué les mesures prises par son département, dans la lutte contre cette drogue.
Présent à cette journée, le professeur Keita Mamady Mory, coordinateur National du Programme de Santé Mentale a cité certaines données et véhiculé un message aux citoyens.
« Le nombre d’usagers de drogue Kush venu à l’hôpital, on a pu recensé que 5 cas de malades au jour d’aujourd’hui, 3 à Donka et 2 dans une structure d’ONG, ces 5 malades sont sortis guéris parce qu’ils sont venus très vite à l’hôpital et les soins ont porté fruit, donc ils sont sortis améliorés. Il y a des structures qui ont reçu mais qui n’ont pas été déclaré à notre connaissance, donc on ne peut pas se prononcer sur ces statistiques. Ce qui reste clair, il y a eu plus d’une dizaine des cas de décès mais annoncée par les médias, dans les quartiers et même par la population et les chefs des quartiers, qui n’étaient pas présentés…Moi je conseille la population devant une manifestation de consommation de Kush, mieux vaut venir aussitôt à l’hôpital pour trouver les soins, parce qu’un malade reçu dans un bref délai peut retrouver la santé », a dit ce spécialiste.
Les jeunes qui ont évolué dans cette vie n’ont pas commencé la consommation de la drogue à bas âge, selon les dires de Sambou Keita, représentant du ministre de la santé à cet évènement.
« La lutte contre la drogue est un fléau aujourd’hui dont tout le monde doit se mobiliser pour lutter contre. La nouvelle génération ne comprend pas le danger de cette substance, pour elle, c’est amélioré les connaissances mais au contraire, ça joue contre elle. Vous en tant que hommes de médias, vous devez contribuer à la sensibilisation de ces jeunes. Et je dirai à ces jeunes que pour un avenir garanti il faut se défaire de la drogue, la plus part des jeunes qui ont réussi dans la vie vous avez constaté que les 99% n’ont pas à faire à la drogue surtout à un âge aussi jeune », a précisé ce cadre du ministère de la santé.
Sirani Diabaté pour Laguinee.info
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