La gestion des déchets solides en Guinée est un problème entier et qui est très loin de trouver une solution durablement efficace.
Le Grand Conakry produit par jour plus de 2250 tonnes d’ordures soit 0,7 kg/Prs/jour ce qui est largement au dessus la moyenne sous régionale (0,4kg/Prs/jour). Seulement 41% de cette production sont collectées et transférées à la décharge oh combien petite de Dar es Salam 2 (Ratoma).
Ces déchets collectés viennent des Poubelles d’Apport Volontaire (PAV) placées le long des voies publiques (94%) et, des sept Zones de Transit et de Tri (ZTT) opérationnelles à Conakry approvisionnées par les PME de pré collecte (6%).
Les PAV sont surtout remplies par les producteurs n’ayant pas souscrit au service d’une PME de pré collecte. Or à côté de ce dépôt <<gratuit>> pour le citoyen, il y a le service de pré collecte payante fait par les PME/GIE déployés par les Mairies.
Le transfert des déchets accumulés dans ces PAV coûtent à la caisse de l’Etat environs 5 milliards chaque mois.
C’est pourquoi il est important de poser les jalons de la création du Fonds de l’Assainissement et de la Salubrité pour soutenir durablement et efficacement les faramineuses dépenses de ce secteur.
Le schéma directeur de la gestion des déchets du Grand Conakry explique amplement comment y arriver. Mais en attendant, il est urgent de travailler à ne maintenir qu’un seul système dans le secteur de la gestion des déchets à Conakry.
Où on transforme les Poubelles d’Apport Volontaire (PAV) gratuit en Poubelles d’Apport Volontaire (PAV) payant, où on fait en sorte que les camions bennes pénètrent dans les quartiers et collectent gratuitement les déchets dans tous les ménages.
De ces deux propositions, la première est plus réaliste car non seulement elle coûte moins chers, mais aussi elle favorise l’application du principe de pollueur payeur, permet à l’Etat de créer de l’emploi et d’Economiser de l’argent qu’il peut investir ailleurs, favorise la pénétration des PME/GIE de pré collecte dans les quartiers et secteurs, développe ces PME qui pourront réaliser de bons chiffre d’affaires, et enfin facilitera l’application des interdictions de jeter des déchets sur les espaces publics et privés.
Cellou Kansala Diallo, Conseiller Communal/Président de la Commission Environnement et Développement Durable à Ratoma.