Les conducteurs de taxi-moto ont exprimé leur désaccord ce lundi 12 juin 2023 contre une mesure des syndicats de leur corporation. Ils étaient des centaines à protester devant les autorités de la ville pour, disent-ils, exiger la baisse du prix des nouveaux gilets fixés à cent mille francs guinéens (100 000).
De leur côté, les autorités promettent d’organiser une rencontre à l’issue de laquelle une solution sera trouvée à ce problème, a constaté Laguinee.info à travers son correspondant régional.
« Je sais qu’il y a des mains noires derrière tout ça. L’information a manqué, premièrement. Deuxièmement, il y a des gens qui sont informés et qui refusent de semer la pagaille. Sinon, on a fait une assemblée générale où toutes les autorités étaient présentes et qui ont même approuvé le projet. Les cent mille francs guinéens dont ils parlent, sont ainsi répartis : le prix du gilet, la confection d’un badge et une formation en deux séances en code de la route et en secourisme puisqu’on vit sur ces routes. Donc, on doit savoir comment se comporter en cas d’accident », a expliqué Thierno Pammel Diallo, secrétaire général du syndicat de taxi-moto.
Le porte-parole des conducteurs de taxi-moto n’approuve pas les arguments de Thierno Pammel Diallo. Au nom de ses collègues, il promet de trouver une alternative.
« Nous ne sommes pas d’accord pour ce prix. Ils nous ont fait acheter un gilet et une plaque à trois cent mille francs guinéens. Après toutes ces dépenses, ils nous demandent de payer à nouveau 100.000 francs guinéens pour un gilet. Désormais, on préfère travailler avec la commune urbaine, c’est tout », a dit le porte-parole des conducteurs protestataires.
« Vous savez ce qui est plus marrant, c’est quand tu confis quelque chose à une personne qui change pour son intérêt personnel sans te consulter. On vous félicite car vous avez montré preuve de maturité. Donc, on est avec vous et nous allons tout faire pour vous rétablir dans vos droits. Nous allons organiser une rencontre pour convoquer tout le monde pour trouver quelque chose de bon; et, retenez que si on démarre, c’est jusqu’au bout », a rassuré Mamadou Aliou Laly Diallo, maire de la commune urbaine de Labé.
À rappeler que depuis un certain temps, la commune urbaine de Labé et la coopération de syndicats des conducteurs de taxi-moto ne conjuguent pas le même verbe. L’origine serait la gestion de la mobilisation des taxes que cotisent ces conducteurs qui serait une somme colossale en francs guinéens.
De Labé, Mamadou Saliou Diallo pour Laguinee.info