L’exploitation et la traite des enfants, le désespoir et la séparation des parents sont autant de facteurs qui font souffrir cette couche vulnérable. En ce mois de juin aussi appelé mois de l’enfant, une reporter de Laguinee.info est partie à la rencontre de quelques enfants pour savoir sur leurs quotidiens.
Hadja Condé, une fillette âgée de 11 ans, explique son travail de tous les jours.
« Je vis avec ma tante, la jeune sœur à mon père, mes parents sont au village à Faranah, je suis orpheline de mère, mon père m’a envoyé chez ma tante pour étudier. J’ai fait la troisième année cette année et de temps à autre elle me donne des sachets d’eau glacé pour revendre au rond-point de Gbessia. Depuis le matin je n’ai pas mangé à ma faim », dit-elle.
Mamadou Saliou Diallo âgé de 14 ans à son tour raconte son calvaire.
« Mes parents m’ont fait venir à Conakry chez un inconnu qui est mon maître. Nous fabriquons des fourneaux et tant d’autres. Mes parents vivent à Labé mais heureusement que je pars à l’école aussi et je fais la 5ème année mais que ce soit le moment de l’école ou pas, je sors vendre et aujourd’hui depuis 13h je suis sous le soleil parce qu’il n’y a pas eu beaucoup d’achat et il faut que je fasse écouler la marchandise par ce que si je ne vends pas, mon maître se met en colère parfois. Et là j’ai faim je n’ai pas mangé », s’alarme le jeune garçon.
Pour sa part, Issa Camara, un gamin de 7 ans, son quotidien se partage entre l’école et vente des plastiques.
« J’ai 7 ans, je fais la deuxième année. Je vends des plastiques de deux pour 500 ans pour ma maman, qui vend aussi ses marchandises au marché de Gbessia. Mon père n’aimerait pas savoir ce que je fais, mais quand il part travailler, je pars avec ma maman au marché. Au moment où nous sommes en train de nous parler, elle est déjà rentrée à la maison et moi je suis toujours là. Pour dire vrai je voudrais manger parce que j’ai faim et je suis fatiguée », s’exclame l’enfant.
Les enfants ne devraient pas être un fonds de commerce, par contre, nous devons les protéger et les encadrer par ce qu’ils constituent le futur d’une nation.
Mariame Komara pour Laguinee.info