À la demande de l’UNESCO en 2011 et sur approbation de l’Assemblée Générale des Nations-Unies en 2012, le 13 février de chaque année est dédié aux radios du monde entier. A ce jour, des promoteurs de ce médium en Guinée se félicitent de son apport d’information, de formation, d’éducation et autres dans le pays. Cependant, les patrons de radios dénombrent quelques difficultés auxquelles ils sont confrontés. La rédaction de Laguinee.info s’est entretenu à ce sujet avec le responsable par intérim de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libre de Guinée qui a mis l’occasion à profit pour poser de vrais diagnostics sur le rôle et la place de ce médium en Guinée.
En réalité la radio reste encore un médium très prisé des populations guinéennes. Pour beaucoup, la radio reste encore un outil de prédilection en matière d’information, de communication, de formation et d’éducation. Aboubacar Camara, le président par intérim de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI) a vanté l’intérêt de ce média qu’il trouve peux coûteux et qui atteint des auditeurs proches et même ceux éloignés sur tous les points du territoire national: «La radio continue d’être le moyen d’information ayant la plus grande pénétration. Et elle a prouvé sa capacité à s’adapter à l’évolution et aux situations d’urgence. Par exemple, cette pandémie de coronavirus, la radio a prouvé sa capacité d’évolution et d’adaptation aux situations d’urgence, à travers la diffusion d’informations fiables que nous faisons sur nos réseaux. Mais aussi, elle a prouvé qu’elle est un moyen efficace de la continuité de l’éducation à travers les cours qu’elles diffusent dans plusieurs pays. Ce médium reste le médium mère à cause tout simplement de son accessibilité. Vous avez la possibilité de l’écouter en dansant, en chantant, en causant et même en dormant. Donc, nous pouvons aujourd’hui affirmer sans risque de nous tromper, que la radio est ce médium qui a su et qui sait toujours s’adapter aux modes de vie», a affirmé Aboubacar Camara.
Malgré cet intérêt que revêt la radio, il y a tout de même, de très nombreuses difficultés auxquelles font face les promoteurs. C’est du moins ce qu’a fait savoir le Président par intérim de l’URTELGUI qui pointe du doigt des soucis financiers. Pour lui il reste un immense défi à relever dans ce domaine: «Les radios ont des problèmes il faut le dire. Aujourd’hui, quand vous voyez l’échiquier médiatique guinéen, il y a un problème criard en matière d’économie qui s’impose aux radios. Nous saluons l’effort qui a été consenti par le gouvernement. Par exemple, les redevances annuelles que les radios versaient à l’ARPT. Nous avons salué cela, mais nous disons que beaucoup reste encore à faire en République. Un investisseur qui met de l’argent dans la radio en Guinée, ce n’est pas pour récolter quelque chose. C’est tout simplement pour servir les populations. Parce que la radio ne rapporte pas. À cause de plusieurs aspects notamment le manque criard de la culture de publicité dans notre pays. C’est pourquoi nous appelons les autorités à aller dans le sens de diminuer les charges sur les radios. Nous avons vu l’élan mais cela doit aller crescendo parce que la radio va continuer à servir l’humanité », a-t-il ajouté.
Pour lui, la radio est un vecteur de liberté et de démocratie. Pour le renforcement de ces acquis en République de Guinée, Aboubacar Camara souhaite que l’État augmente la subvention annuelle des médias et s’implique dans la promotion des publicités pour que l’exercice soit libre dans notre pays.
Maké Fofana pour Laguinee.info