dimanche, septembre 22, 2024
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Boycott du procès 28 septembre : « On ne peut pas demander à l’Etat ce qu’il ne peut pas tenir » (Charles Wright)

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Les avocats au procès du massacre du 28 septembre ont mis leur menace à exécution ce lundi 29 mai 2023. Ils ont boycotté les audiences prévues ce jour.

Au cours d’une rencontre avec les magistrats du pays au ministère de la justice,  le ministre Alphonse Charles Wright a été interrogé par les médias sur ce sujet, a constaté une journaliste de Laguinee.info qui était sur place.

« Je reste convaincu que ces avocats reviendront à de meilleurs sentiments. Mais faudrait-il que la position du département soit une position qui ne bougera pas d’un iota, dans la mesure où comme vous le savez pas principe, un avocat qui est constitué par des accusés, il bénéficie ce qu’on appelle de la convention d’honoraire avec l’accusé. Monsieur Paul Yomba a été constitué par monsieur Toumba, ça veut dire qu’entre les deux, il y a une convention d’honoraire. Il s’est engagé de le représenter, de le défendre. Ceci est valable pour tous autres avocats. Maintenant, s’il faut demander des doléances à l’Etat, là nous comprenons.  Mais s’il faut demander à ce que là où il y a déjà eu une convention entre les accusés et leurs conseils, et exiger de l’Etat ce qu’il n’y a pas de droit,  je crois que c’est une aberration.  Je pense que ces avocats reviendront à de meilleurs sentiments.  Mais en ce qui nous concerne,  nous n’allons pas fermer la porte du département et que nous avons eu une première discussion avec le bâtonnier qui a compris le fond du problème. Parce que, quand ils disent qu’ils n’ont pas de chaises confortables, par rapport à la tenue du procès, nous, nous avons envoyé des chaises, parce que nous, nous disons qu’il faut mettre toutes les parties dans les conditions les meilleures.

Ils demandent à ce qu’ils soient pris en charge, mais on ne peut pas les prendre en charge. Ce que l’Etat peut faire, c’est de les accompagner parce qu’ils disent qu’ils ont un manque à gagner. Ils ont abandonné d’autres procédures judiciaires pour se focaliser sur ce procès là (28 septembre).

Et c’est qui est regrettable quand-même dans leur mouvement, ils parlent de l’aide juridictionnelle. Il faut quand-même recadrer tout de suite pour dire que l’aide juridictionnelle,  ce n’est pas pour les avocats. L’aide juridictionnelle c’est pour des personnes dont les revenus ne leur permettent pas de s’offrir du service d’un avocat. Et que l’aide juridictionnelle obéit à des conditions.  Lorsqu’une personne constitue un avocat, si cette personne est dans l’incapacité de trouver les moyens financiers pour payer les honoraires de l’avocat, cette personne là peut adresser une demande en bonne et due forme au président du tribunal, pour lui demander tout simplement pour qu’elle puisse bénéficier de l’aide juridictionnelle », a dit le ministre Alphonse Charles Wright en premier lieu.

Le garde des Sceaux ne comprend donc pas le fait que ce soient les avocats qui demandent une aide juridictionnelle.

Alphonse Charles Wright, ministre de la justice et des droits de l’homme

« Mais ce qui est regrettable est que, les avocats eux-mêmes demandent l’aide juridictionnelle.  Ce n’est pas pour les avocats, c’est pour les parties au procès : les indigents. Il n’y a pas péril en la demeure. Pour moi, il n’y a pas de problème par rapport à ça.  Ce n’est pas le seul dossier du 28 septembre qui constitue aujourd’hui les dossiers de justice.  Les magistrats vont continuer à statuer sur les affaires. Nous, nous sommes disposés, s’ils (avocats), viennent vers nous. Dans tous les cas, on ne peut pas demander à l’Etat ce qu’il ne peut pas tenir. Les assistances financières nous les faisons dans la mesures des limites de la capacité que nous avons. Mais faire de ça un droit, je suis désolé,  le département de la justice ne s’associera pas à une telle démarche. Ce n’est pas pour nous un problème, c’est une solution qui se trouve à l’interne avec le bâtonnier. Nous continuons à croire qu’ils vont prendre en compte la situation des accusés. Si les Toumba et les Dadis écrivent au département de la justice pour dire que nous sommes dans l’incapacité de payer nos avocats,  là, la donne va changer. Ça, c’est différent d’exiger du département de la justice de payer des honoraires », a-t-il conclu.

Sirani Diabaté pour Laguinee.info

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