mercredi, novembre 27, 2024
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Menace à la liberté de la presse en Guinée : « on est complètement déçu de la situation » (Jeanne Lagarde RSF)

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Les médias guinéens font face actuellement à des situations qui portent atteintes à leur liberté sous la transition dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya. Il s’agit des menaces qui se sont manifestées par le brouillage des ondes de certaines radios, le démantèlement  des émetteurs de Sabari FM et Love Fm et la restriction de l’accès aux sites internet. Une situation que Reporter Sans Frontière (RSF), déplore, a appris Laguinee.info à travers une de ses journalistes.
Selon la responsable de cette structure internationale, RSF s’est rendu à Conakry et a fait des recommandations à la junte, dans le cadre du respect des droits de l’homme.
« À cet effet, il a remis 10 recommandations aux autorités pour garantir et promouvoir la liberté de la presse pendant la transition. Aujourd’hui, Reporters Sans Frontières déplore la situation des médias en Guinée. Lors de cette présence en Guinée au lendemain du putsch du 5 septembre 2021, le premier ministre d’alors Mohamed Beavogui avait fait savoir l’engagement des autorités pour la défense de l’ensemble des droits humains. Pour l’instant rien n’a changé, au contraire, la situation s’est largement dégradée. Toutes les violations qui ont lieu ces derniers temps, montrent qu’il y a encore énormément de progrès à faire, le caractère fondamental de la liberté de la presse n’est pas respecté », a d’éploré Jeanne Lagarde, au micro de notre confrère de FIM FM.
Poursuivant, Jeanne Lagarde a fait savoir aux autorités de la transition que les forces de l’ordre devraient sécuriser les journalistes et ne pas confisquer leurs matériels de travail. « On voit clairement ces derniers temps que les journalistes ont été violentés, les émetteurs du groupe Afrique Vision ont été saisis. On est complètement déçu de la situation. Quand on est parti remettre les recommandations les autorités s’étaient montrées très réceptives le fait d’assister à ces violations en Guinée, c’est malheureux et assez désolant. Si on restreint la liberté de la presse, on empêche les citoyens d’avoir accès aux Radios, sites d’informations. Ce serait un coup porté à la démocratie. Dans un contexte de contestation et de mise en place des manifestations par l’opposition, c’est évident que les citoyens doivent avoir accès à toutes les informations sinon c’est tout sauf une démocratie», a-t-elle conclu.
Sirani Diabaté, pour Laguinee.info
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