Les Forces Vives de Guinée ont appelé à manifester presque tout le long du mois de mai, pour exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel, la libération des acteurs sociopolitiques entre autres. Après cette série de manifestations, quelles autres activités en vue ? Une réponse a été donnée ce vendredi 26 mai 2023 par un membre de cette structure, a appris Laguinee.info à travers une de ses journalistes.
Intervenant chez notre confrère de FIM FM dans l’émission Mirador, Boubacar Diallo du Parti du Progrès et du Développement (PPD) a fait savoir que le débat sur la suspension des mots d’ordre de manifestation, n’est pas à l’ordre jour pour le moment.
« Je ne saurais vous dire si nous avons décidé de suspendre ou pas, parce que cette décision revient au comité des leaders. Et le comité ne s’est pas réuni autour de la question d’abord, parce qu’on attendait la fin du cycle des manifestations que nous avions appelé pour le mois de mai et dans les jours à venir nous allons nous réunir pour faire le diagnostic de la situation en général. Mais ce que je vais vous dire il y’a plusieurs points mais 3 sont essentiels. Quand vous prenez la libération des détenus politiques tout le monde sait dans quel état se trouve Kassory et compagnie. Ils sont tous alités. Ce sont des gens qui sont très malades et qui ont besoin de soins. Ça c’est un point qui n’est pas du tout négociable. Quand tu prends le retour des leaders exilés et sans compter la lever de l’interdiction de manifester qui est consacrée dans les constitutions annulées et même au niveau de la Charte de la transition. Donc pour l’instant nous n’avons pas parlé de tout ça. Mais dans ces jours-ci le comité des leaders va se réunir pour parler de la situation dans sa globalité et en décider », précise l’acteur politique.
Boubacar Diallo s’est prononcé aussi sur l’élaboration de la nouvelle constitution en cours au CNT. « Si toutes les conditions préalables sont remplies et que tous les acteurs des forces vives sont autour de la table, vous savez pertinemment que quand il s’agit de la constitution nous n’avons pas besoin de tout ce brouhaha-là. C’est-à-dire débat d’orientation constitutionnel ou faire un symposium. Il suffit juste de réunir des spécialistes qui vont prendre la constitution de 2010 jusqu’à celle de 2020 pour voir ce qui n’a pas marché et ce qu’il y’a à améliorer. Je vous assure en moins de deux semaines on peut finir ça. Quand vous prenez au niveau de l’organe de gestion des élections on a de l’expérience dedans, l’ancienne CENI est là, on a des fichiers, donc réviser le fichier ne prendra pas assez de temps, on peut le faire à moins d’un an », a conclu le président du Parti du Progrès et du Développement (PPD).
Sirani Diabaté, pour Laguinee.info
