lundi, septembre 23, 2024
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Me Béa sur la sortie de Foniké Mengué : « en le mettant en prison, c’est la démocratie qu’on emprisonne… »

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Après 9 mois de détention à la maison centrale de Conakry, Foniké Mengué, Ibrahim Diallo et Billo Bah, ont été libérés dans la nuit du mercredi 10 mai 2023. Maître Salifou Beavogui du pool d’avocats qui défend la cause de ces trois responsables du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), a déploré la procédure qui a abouti à la libération de ses clients, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

 

Maitre Salifou Béavogui a d’abord salué la libération de ses clients avant de condamner la procédure de libération. « On se réjouit quand même qu’ils soient en liberté, c’est une bonne chose; mais, le collectif a déjà fait une déclaration. Nous condamnons avec la dernière énergie la procédure qui a abouti à leur libération, dès lors que cette procédure est irrégulière et n’obéit à aucun principe. Nos clients ont été victimes d’arrestation arbitraire, injuste et illégale, ils étaient censés être à la disposition de la justice. Nous avons tout fait, nous avons tenté de persuader les juges que c’était un dossier vide, que c’est la raison de plus qu’ils n’ont commis aucune infraction et qu’ils devaient être jugés ou libérés. Nous n’avons jamais été compris. Tous les jours le collectif s’est battu de toute sa force pour faire entendre le droit par les magistrats, impossible. Nous avons finalement compris ce que c’est la pression, les interventions ou c’est le pouvoir qui a finalement décidé de les libérer comme il les avaient arrêtés », déplore l’avocat.

 

Poursuivant, maitre Salifou Béavogui rappelle qu’hier la cour suprême a rejeté le pourvoi dilatoire qui a été introduit par le parquet général. « A la suite de ce pourvoi, on devait se retrouver ce matin ou les jours qui vont suivre devant le tribunal de première instance de Dixinn pour que la justice nous dise, pourquoi ils sont privés de leur liberté et qu’on se défend, après qu’elle décide en toute souveraineté. Parce que nous devons être légalistes. Dans un État de droit force doit rester à la loi, mais hier ils ont été obligés de quitter la prison contre leur gré contre nous même notre gré et sans condition, absolument rien sur la base d’un simple ordre de mise en liberté du parquet général qui n’est pas en soi une décision de justice. Certes ils sont libérés, on se réjouit mais la loi a été violée, les principes ont été violés », a-t-il condamné.

 

Pour finir, maitre Béavogui s’insurge pour le fait que la justice s’acharne contre Foniké Mengué. « Il est traumatisé, on veut le pousser à l’exil comme Koundouno, Abdoulaye Oumou Sow et tant d’autres, mais il est toujours resté tranquille, il a continué son combat citoyen. Contre toute attente, on le prive de sa liberté. Il faut que cela cesse et il faut qu’on sache qu’en le mettant en prison, c’est la démocratie qu’on emprisonne, c’est l’État de droit qu’on emprisonne, c’est la justice qu’on emprisonne parce qu’il ne se bat pas pour lui en tant que personne physique, il se bat pour toute la Guinée. Je suis vraiment révolté », s’exclame l’avocat maitre Salifou Béavogui.

 

 

Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info

 

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