À l’occasion de la célébration de la 137ème édition de la journée internationale des travailleurs, le mouvement syndical guinéen a évoqué plusieurs défis auxquels les travailleurs sont confrontés. Ainsi, il a interpellé le gouvernement de la transition a privilégié le dialogue social pour une justice sociale durable, a appris Laguinee.info à travers un de ses reporters.
Amadou Diallo secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) dans son discours de circonstance, a indiqué que la célébration de la journée internationale de travail intervient dans un contexte socio-économique caractérisé par de nombreux défis. « Il faut relever le non-respect par le gouvernement et les employeurs des accords tripartites signés avec le mouvement syndical guinéen; la marginalisation des travailleurs et de leurs organisations dans la formulation des politiques publiques ; le chômage marxiste des jeunes diplômés qui manquent de débouchés sûr et attractif, la mise à la retraite des milliers de fonctionnaires sans études préalables; la rétention des informations relatives aux indices de l’emploi; les bas salaires qui ne répondent plus aux coût de la vie devenant chaque année insupportable pour les travailleuses et travailleurs; la faiblesse des pensions de retraite pour toutes les catégories d’anciens travailleurs et travailleuses, la non régularisation de la situation des contractuels de l’éducation et de la santé. Toutes ces questions et d’autres font source de tension sociale si elles ne sont pas gérées. C’est pourquoi le mouvement syndical a décidé de placer la journée du 1er mai 2023, sous le signe du dialogue social pour une justice sociale durable. Le choix de thème s’inscrit de la continuité de la lutte syndicale que les organisations syndicales de Guinée mènent avec détermination depuis près de trois décennies pour le bien-être des travailleurs et travailleuses de tous les secteurs d’activité », dit-il.
Le mouvement syndical guinéen par la voix de Amadou Diallo lance par conséquent un appel pressant au gouvernement de la transition, « pour faire de cette étape de la vie de notre pays une ultime occasion pour poser les bases solides d’une refondation inclusive de l’État donnant force au dialogue et à la concertation dans un respect absolu des normes internationales et nationales du travail. De même le mouvement syndical guinéen saisi cette opportunité pour en appeler vivement au sens républicain et patriotique de tous les acteurs de la vie nationale en vue de poursuivre et consolider le dialogue inclusif qui est la seule voie de salut pour la Guinée et les Guinéens », a lancé Amadou Diallo.
Ismaël Keita, porte-parole du patronat pour sa part, s’est réjoui de l’entente qui règne entre le mouvement syndical guinéen et la confédération générale des entreprises de Guinée.
« Je suis ici pour manifester davantage l’entente totale qui existe depuis le 17 février 2023 entre le mouvement syndical guinéen et la confédération générale des entreprises de Guinée. À cette date, le mouvement syndical guinéen a matérialisé sa maturité habituelle en signant avec la confédération générale des entreprises de Guinée une plate-forme de concertation dénommée « commission indépendante permanente de concertation (CIPC) ». Nous nous réjouissons de l’intérêt que nos membres ont porté à l’endroit de cette plate-forme de concertation sans précédent en Guinée. C’est pourquoi du haut de cette tribune je vous adresse mes sincères remerciements. Travailleuses et travailleurs de Guinée, le thème principal de votre manifestation syndicale qui est celui du dialogue social pour une justice sociale durable s’inscrit dans le cadre des objectifs du rassemblement des acteurs sociaux pour la prospérité dans tous les foyers. De notre point de vue le dialogue est un instrument des conventions collectives qui assure aux entreprises une égalité de chance en rapport avec le droit du travail. Les mêmes droits de garanti et de protection aux travailleurs. C’est le lieu de fixer un point d’ancrage entre le dialogue social et une justice sociale durable comme effectué par nos devanciers depuis 1919 au sein de l’organisation internationale du travail OIT », a déclaré le porte-parole du patronat de Guinée.
Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info