Le véhicule de Mamadou Bachir Diallo conducteur de profession et deux autres appartenant à ses camarades ont été remorqués par une équipe de patrouille mixte lors d’une opération de déguerpissement des encombrants physiques de la voie publique. Selon lui, cela fait trois mois qu’il est en train de faire des démarches au ministère de la sécurité pour récupérer son engin sans succès.

Rencontré ce jeudi 27 avril 2023, par un journaliste de Laguinee.info, Bachir Diallo relate les faits. « C’est ici devant l’usine métal import que la patrouille composée de la gendarmerie, de la police et l’armée est venue cueillir les trois véhicules. Et cela depuis maintenant trois mois que nous menons les démarches pour les récupérer sans succès. Nous partons à la fourrière de Matoto presque tous les jours, madame la commissaire ne nous dit rien de clair. Pour un début, elle nous disait d’aller à Coléah c’est là-bas que la décision de libérer les véhicules peut venir. Nous sommes partis là-bas rencontrer un certain Thiam, vous imaginez depuis trois mois là-bas aussi, ils nous roulent dans la farine sans aucun argument rassurant. D’ailleurs parfois nous sommes chassés comme des mouches », explique-t-il.

En dépit de toutes ces démarches, Mamadou Bachir dit être dans l’inquiétude puisque, « ce sont ces véhicules qui constituent notre source de revenu. Nous sommes tous des responsables de famille ». Poursuivant, il demande la restitution des véhicules. « Nous n’avons pas reçu une quelconque équipe pour nous signifier qu’on ne peut stationner un véhicule là-bas et de surcroît c’est la nuit aussi à trois (3h) heures du matin qu’ils sont venus. Nous étions venus prendre des colis mais comme il faisait tard, j’ai laissé mon apprenti ici et je suis parti à la maison, c’est lorsqu’ils sont venus que l’enfant m’a informé que la police était venue remorquer nos engins.

Nous demandons donc s’ils nous reprochent de quoi que ce soit, qu’ils disent mais de nous libérer les véhicules. Nous avons des familles à nourrir », plaide le jeune conducteur.

Pour recouper l’information, nous sommes partis à la rencontre des autorités de la fourrière de Matoto. Selon le commissaire Nianga, c’est dans le cadre du déguerpissement des encombrants physiques de la voie publique que ces véhicules ont été pris et que la décision de les libérer ou pas vient des chefs hiérarchiques.

Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info

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