Les murets qui traversent les marchés de la capitale et qui servent de clôture entre les marchands et la chaussée, sont envahis par les femmes vendeuses dans les différents marchés de Conakry. D’autres même occupent la chaussée au vu et au su des autorités malgré les risques liés aux accidents de la circulation. C’est le cas du marché d’Entag dans la commune de Matoto, a constaté Laguinee.info à travers un de ses reporters.

Ces femmes marchandes brandissent comme argument le manque d’espace à l’intérieur des marchés en raison de leur présence sur la chaussée. Mariam Soumah se dit consciente du danger mais pour écouler sa marchandise, elle s’oblige à y rester.

« Nous sommes là indépendamment de notre volonté. Nous sommes conscientes du danger que nous courons mais comme il n’y a pas d’endroit où s’installer dans le marché, en plus ce n’est pas tout le monde qui rentre dedans, voilà entre autres les raisons qui nous poussent à être sur la chaussée. Malgré que nous sommes embêtées par les agents de la police routière et parfois même par les engins, mais pour écouler nos marchandises, nous sommes dans l’obligation d’être là », explique-t-elle.

Pour sa part, Catherine Camara demande aux autorités de faire face à cette situation en construisant des marchés. « Les autorités doivent fournir assez d’efforts pour changer la donne. Nous payons les taxes régulièrement, donc qu’elles (les autorités) nous trouvent des endroits appropriés pour nous installer, ce n’est pas la première encore moins la deuxième fois que des accidents mortels se produisent à Entag. Nous sommes certes conscientes de cette situation mais quand on voit la charge que nous avons, nous sommes dans l’obligation de rester ici malheureusement. Nous payons les taxes mais je peux vous dire que cela ne sert à rien. Nous demandons à ceux qui ont la situation en main de nous trouver une solution puisque la chaussée est faite pour les engins et non vendre », lance cette marchande.

À noter que le bureau du marché bien conscient de cette situation, n’a pas voulu se prononcer sur la question.

Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info