Dans la nuit du dimanche au lundi 13 mars 2023, la mairie de la commune urbaine de Faranah a été la cible d’une attaque à 4 heures du matin par des jeunes qui demandaient le départ du maire. Après ces attaques, les autorités judiciaires ont procédé à l’interpellation des présumés auteurs. Ce mercredi 22 mars 2023, les accusés ont comparu devant le tribunal de première instance de Faranah pour être situés sur leur sort, a constaté Laguinee.info à travers son correspondant régional.
Le tribunal, après avoir statué, a retenu 9 personnes dans les liens de la culpabilité dont 6 ont été condamnées par défaut à 1 an d’emprisonnement et au paiement d’un million d’amende et 3 autres personnes condamnées à 3 mois d’emprisonnement dont 1 avec sursis. Les quatre autres personnes ont été relaxées purement et simplement
Interrogé par le correspondant régional de Laguinee.info à Faranah, le substitut du procureur près le TPI de Faranah, est revenu sur le verdict rendu par le tribunal. « Le jugement a été rendu dans cette affaire (…) Par rapport au premier groupe, nous avons demandé au président de retenir monsieur Karifa Keita, monsieur Souleymane Condé, monsieur Ibrahima Kourany Camara dans les liens de la culpabilité pour des faits de participation délictueuse à un attroupement conformément aux dispositions des articles 627, 628 et 629. Et effectivement, vu les débats et les éléments qui ont été présentés, ils ont été retenus dans les liens de la culpabilité. Et les trois ont été condamnés à trois mois de prison dont 1 avec sursis », a expliqué Mohamed Aly Condé.
En ce qui concerne ceux qui sont en fuite, le substitut du procureur près le TPI de Faranah indique qu’il a requis un an d’emprisonnement à leur encontre. « Puisqu’il y a un groupe des commanditaires, ils ont pris part à l’attroupement illégal, ils ont pris part à ce rassemblement illégal avant de prendre la poudre d’escampette, ceux-ci ont été condamnés à défaut. C’est pourquoi nous avons requis un an de prison et le paiement d’un million d’amende contre Mohamed Mansaré alias Bobane, Amara Kourouma alias Polster, Sayon Condé alias EVZ, Lanfia Camara, Seny Cissé et Ansoumane Oularé. Donc ces éléments que je viens de citer ont été reconnus effectivement coupables pour des faits de participation délictueuse à un attroupement. Comme ils ne sont pas sur place, un jugement a été rendu par défaut leur condamnant à un an de prison et au paiement d’un million d’amende.
En ce qui concerne le dernier groupe, ceux-ci ont été renvoyés des fins de la poursuite parce que nous avons estimé qu’il n’y a aucun élément en charge contre ceux-ci. C’est des gens qui se sont retrouvés à un mauvais endroit, à un mauvais moment mais ils n’ont nullement pris part à la manifestation. Et les faits d’outrage à agents publiques qui avaient été argués, ces faits ne tenaient pas parce qu’il n’y pas eu d’éléments matériels probants prouvant effectivement qu’ils ont outragé les agents publics quand ceux-ci sont venus pour interpeller les manifestants. Et c’est pourquoi Mamadou Samba Baldé, Mamadou Hady Diallo, Morciré Traoré et Issiaga Baldé ont été renvoyés des fins de la poursuite conformément aux dispositions pertinentes de l’article 544 du code de procédure pénale et le président a ordonné leur relaxe pure et simple », a expliqué le procureur Mohamed Aly Condé.
Il faut rappeler que le maire de la commune urbaine de Faranah, contre qui ces personnes manifestaient, a été porté à la tête de cette commune par un mouvement indépendant.
De Faranah, Ibrahima Oularé pour Laguinee.info