Plus d’un an après le coup d’Etat du 5 septembre, le RPG-AEC et ses cadres ne décolèrent toujours pas contre le CNRD pour leur avoir arraché le pouvoir au moment où ils s’attendaient le moins.
Ce samedi 11 mars, à l’occasion de l’assemblée générale du RPG-AEC, Mohamed Lamine Kamissoko, connu pour son franc-parler, a affirmé que le 5 septembre qui a vu leur pouvoir s’effondrer, n’est que l’usage de la force contre l’expression de la volonté populaire, a appris Laguinee.info à travers un de ses reporters qui était sur place.
« Le Pr Alpha Condé a élaboré un programme de développement inégalé en Afrique. Certes, il y a eu des petits problèmes mais, le président Alpha Condé a fait asseoir les bases du développement de la Guinée que les régimes militaires ont bafoué. Quand Sékou Touré partait, la Guinée était à quel niveau ? Quand Sékou Touré partait, on n’avait pas de barrages hydro-électriques. En moins de dix ans et malgré les multiples problèmes et les grandes épidémies, il a réalisé trois ou quatre grands bagages hydrauliques dont certains continuent à fournir du courant électrique. Il a promis le courant que les gens sont en train de dégrader parce que nous enregistrons maintenant les coupures intempestives. On lui a fait le coup d’Etat parce que sa vision du développement de la Guinée était claire. Le 5 septembre, c’est l’usage de la force contre l’expression de la volonté populaire. C’est le peuple de Guinée qui a voté pour le Pr Alpha Condé et pour la nouvelle Constitution. Le coup d’Etat, c’est la dictature contre la démocratie. C’est le peuple de Guinée qui a choisi Alpha Condé. Comment un groupe de militaires peut l’enlever au pouvoir et que ce peuple reste silencieux. Nous devons revendiquer le retour d’Alpha Condé pour continuer son mandat, cela n’est pas un crime. Au lieu que les gens parlent de l’élection, nous devons nous plaindre chez la CEDEAO, à l’Union Africaine (UA) et chez l’ONU pour dire de ramener Alpha Condé pour qu’il termine son mandat. Il y a eu des actions de dernières minutes qui ont annulé la manifestation des forces vives. Les chefs religieux qui d’une certaine mesure ont un poids sur le peuple, ont demandé d’accepter qu’ils fassent une certaine médiation entre les forces vives et le gouvernement pour qu’il ait la paix et la stabilité dans notre pays. Rien n’est conclu, les choses sont en cours et nous verrons très bientôt », a-t-il lancé avant d’ajouter qu’à date, ils ne peuvent pas aller aux élections étant donné que leurs « soldats ne sont pas prêts ».
Mohamed Diallo pour Laguinee.info