Rien ne va plus depuis quelques jours entre les tunisiens et les noirs venus des pays subsahariens. Une traque sans merci est engagée contre les noirs sans papiers accusés de se livrer à des comportements malsains. Mais sur le terrain, apprend-on, aucune distinction n’est faite entre ces sans papiers et les autres citoyens subsahariens qui sont en séjour d’étude ou de maladie.

Selon les informations de Laguinee.info, une marche est même prévue le 26 février prochain par les tunisiens pour demander au gouvernement de la Tunisie de faire sortir tous les subsahariens dans le pays. Sur Espace FM dans l’émission Les Grandes Gueules ce jeudi, 23 février 2023, un étudiant guinéen à Tunis dit craindre de la tournure que prend cette situation.

« Nous craignons beaucoup de choses. Moi là où je suis, j’ai vraiment peur  pour moi-même, mais j’ai beaucoup plus peur pour des personnes qui sont venues pour se soigner. Parce que moi au moins j’ai des petits papiers qui prouvent que je suis là légalement, mais les gens qui sont venus pour se soigner, quelqu’un qui est là pour une semaine, deux semaines ou pour trois mois maximum, cette personne n’a pas le temps de dire qu’il va prendre des papiers », a-t-il laissé entendre.

Poursuivant, il lance un appel pressant aux autorités de Conakry de prendre la situation à bras le corps et entrer en contact avec les autorités tunisiennes.

« Nous demandons aux autorités de la Guinée d’essayer de rentrer en contact direct avec les autorités tunisiennes pour les faire comprendre que ce n’est pas tout guinéen ou ce n’est pas tous les subsahariens qui sont dans le pays pour des comportements malsains. La plupart des étrangers viennent ici soit pour des études ou bien pour des soins », a-t-il précisé.