dimanche, novembre 24, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Interdiction de vente des médicaments par les non professionnels : le cri de cœur d’un jeune diplômé

À LIRE AUSSI

spot_img
Interdit par les autorités de la transition depuis plusieurs mois, la vente des produits pharmaceutiques par les non professionnels a eu assez d’impacts sur le terrain. Même si par endroit certains citoyens continuent d’exercer l’activité dans la cachette, nous a confié une source. Abdoulaye Ly rencontré ce samedi, 11 février 2023 à Sangoyah par un journaliste de Laguinee.info, relate sa situation après cette interdiction.
« C’est une situation qui a bouleversé nos activités. Imaginez quelqu’un qui avait investi plusieurs millions dans cette activité et tu as toute une famille derrière donc à nourrir, un beau matin, juste parce qu’ils ont le pouvoir de décider, ils nous disent de fermer tout. c’est vraiment compliqué et difficile à avaler.
Certes que nous exerçons une activité que nous reconnaissons illégale puisque nous avons des non professionnels parmi nous, mais quand même nous ne sommes pas dans une jungle mais dans un État régit par des textes.
Donc pour éviter des victimes dans la procédure j’aurais personnellement voulu que l’Etat commence à répertorier tous ceux qui exercent cette activité voir comment maintenir ceux qui pouvaient l’être et éventuellement racheter les produits pharmaceutiques que disposent ces marchands non professionnels et pourquoi pas dédommager », explique-t-il.
Abdoulaye Ly, universitaire, ancien vendeur de produits pharmaceutiques non agréés

Poursuivant, le jeune marchand indique ne pas être contre la décision mais fait des propositions. « Personnellement je ne suis pas contre la décision mais contre la façon de faire, puisque nous sommes dans un État donc cela n’a pas commencé au temps du CNRD. Et rassurez-vous tant qu’on ne coupe pas le mal aux racines ça va persister. La Guinée ne se limite pas qu’à la ville de Conakry; donc, comment ceux-là qui vivent dans ces zones reculées du pays font pour se soigner? Je suis désolé de le dire mais forcément ils vont acheter avec leur boutiquier même si c’est de façon clandestine. Donc pour pallier à cela, mon message c’est à l’endroit du Colonel [Mamadi Doumbouya] qu’il comprenne que le mal ne soigne pas une seule fois, de jouer aux intellectuels. Faire une trille pour savoir celui qui peut exercer le métier sans affecter  la santé publique », a fait savoir Abdoulaye Ly.

Il faut noter que la vente des produits pharmaceutiques par les non professionnels continue mais dans la clandestinité selon une source que nous avons rencontrée.
Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info
Tél. : 622903524
spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS