samedi, octobre 5, 2024
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Affaire patriarcat à N’Zérékoré : le collectif des anciens combattants de la localité tranche le débat

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Le collectif des anciens  combattants de N’Zérékoré s’inquiète de la situation qui prévaut actuellement dans la capitale de la Guinée-Forestière. Un point de presse a été organisé ce vendredi, 22 janvier 2021 pour inviter les uns et les autres à s’impliquer davantage pour mettre fin à cette affaire patriarcale qui agace les populations de la Commune Urbaine de N’Zérékoré, rapporte le correspondant de Laguinee.info présent sur place.

C’est le domicile du commandant Joseph Luther Lamah, médecin militaire à la retraite, qui a servi de cadre à la rencontre. Pour ces anciens combattants, l’heure est grave et le moment n’est plus de se taire face au problème en cours. Pour ces doyens, il faut à tout prix restaurer l’entente entre les fils d’un même père.

Dans sa prise de parole, Commandant Joseph Luther Lamah est revenu sur l’historique du règne du vieux Hazaly et surtout sa désignation comme patriarche: «  Il y avait une dispute autour du patriarcat entre Sékou et Sidiki. L’un des deux devait prendre la succession. C’est là que j’ai cherché à atténuer les ardeurs en demandant à Hazaly de prendre la place. C’est comme ça qu’il est monté au pouvoir. Ça lui a été confié. Je demande à la population de N’zérékoré de semer l’amour, la paix et la joie entre nous car la guerre n’est pas bonne. Notre mission c’est de cultiver la paix dans notre localité », a-t-il dit.

À tour de rôle, ces notables ont particulièrement invité David Mansa Zogbélémou à revenir dans les rangs de la grande famille Zogbela, c’est-à-dire se joindre à ses frères pour conjuguer le même verbe. Dans sa prise de parole  le colonel Pépé Jeans Francis Loua n’a pas caché sa colère face à ce qui se passe dans cette ville depuis la mort du vieux Molofo Hazaly Zogbélémou: « étant donné ce qui se passe actuellement ici, nous disons qu’il  faut qu’on aille à côté de nos pères, de nos mères, de nos frères et soeurs pour trouver solution à cette affaire patriarcale. Nous trouvons que c’est déshonorant. Nous voulons honorer la mémoire du vieux défunt. Je lui ai connu dans l’armée, c’était un grand homme. Si aujourd’hui il y a tiraillements après sa mort, je trouve que ce n’est pas bon du tout. Chez nous quand un patriarche meurt on n’attend même pas une heure pour préparer son successeur, car chacun connaît sa place dès qu’il meurt son successeur prend immédiatement la place. On attend rien c’est pourquoi nous invitons notre fils David, s’il reconnaît qu’il est le fils de Hazaly, à rejoindre les rangs c’est-à-dire d’aller vers ses pères. La logique voudrait que la succession se fasse comme ça se doit. Nous sommes en train d’assister à quelque chose d’énervant. Nous demandons à notre fils de ne pas écouter les gens. David Mansa sait que son père était une grande personnalité, donc on ne veut pas salir sa mémoire », a-t-il tranché.

Plus loin  le colonel à la retraite n’a pas manqué de décrire l’historique de leur fraternité avec l’ex patriarche avant d’appeler les religieux et les personnes de bonne volonté à s’associer à eux pour trouver suite favorable à cette situation qui les préoccupe de plus en plus: « Nous invitons les religieux, les personnes de bonne fois à s’unir à nous. On demande à David d’abandonner les considérations irrationnelles. Nous sommes allés voir le Maire pour lui dire de s’associer à nous car si quelque chose arrive ici il sera responsable. Ce n’est pas une partie prise, celui qui a été intronisé (Lambert Goïkoya) nous lui reconnaissons parfaitement comme patriarche. Cette situation quand vous l’analysez bien, vous verrez qu’elle est politisée, qu’il y a une main noire derrière. Simplement ils n’ont qu’à arrêter de tromper David. Nous demandons une fois de plus à tout le monde de nous venir en aide pour trouver la solution à cette affaire. Il faut qu’on se donne les mains pour une sortie de crise. On ne veut pas que ce qui est arrivé à Macenta arrive ici ».

Il reste à savoir si ce message sera entendu par la population de N’zérékoré et surtout par le groupe de David Mansa Zogbélémou.

De N’zérékoré, Yoma Neyo Tinguiano pour Laguinee.info

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