L’insécurité prend une tournure inquiétante ces derniers temps dans la commune urbaine de Kankan. Le lundi 23 janvier 2023, deux présumés bandits de grand chemin sont tombés dans les filets de la police au quartier Sinkèfara dans la périphérie de la ville. Leur spécialité, les braquages à mains armées en volant des motos, rapporte la correspondante de Laguinee.info basée dans la région.

Les deux compagnons d’infortune présentés à la presse ce mardi 24 janvier 2023 par la direction régionale de la sureté de Kankan, sèment la terreur depuis quelques temps dans la cité.  Leur mode opératoire, c’est menacé leurs victimes avec une arme à feu et se partir avec leurs motos. Sorigbè Camara une des victimes, a vu sa moto TVS rock emportée sous ses yeux impuissants « ils m’ont poursuivi à Senkèfara, lorsque j’ai garé pour voir, un d’entre eux est descendu sur la moto puis a pointé une arme sur moi me demandant de lâcher ma moto, j’ai éteint la moto et j’ai obtempéré. Lorsqu’ils ont arrêté un, je suis venu voir puis, je l’ai reconnu », a-t-il dit.

Ces suspects ont à leur charge cinq braquages selon les responsables de la police. Cependant, ils ne reconnaissent avoir perpétré qu’un braquage et un cas de vol où ils ont emporté deux motos TVS. « Nous n’avons jamais fait beaucoup d’attaques, tout ce qu’ils ont dit c’est faux. Nous n’avons fait que deux attaques avec à la clef trois motos emportées. Nous opérons à deux et lorsqu’on prend des motos, on les vents à Siguiri, nous avons quelqu’un là-bas spécialement pour ça », soutient Kallou Traoré, un des présumés bandits.

Malgré que toutes les victimes aient fait cas de l’usage d’arme à feu dans leurs opérations, les suspects nient complètement cet aspect. « On n’opère pas avec des armes, on n’a pas d’armes. On a pris les deux premières motos sans braquer personne. Pour la troisième, on a juste signalé la fille, quand elle est descendue, on a pris la moto parce qu’elle a eu peur » a-t-il fait savoir.

Les 5 braquages qui sont à leur actif auraient été commis dans l’intervalle du 16 décembre 2022 au 20 janvier 2023. Il a fallu la collaboration active des citoyens pour les mettre hors d’état de nuire selon les autorités.