En Guinée, nombreux sont ces opérateurs économiques qui évoluent dans le secteur informel et cela leur fait perdre tous les avantages qu’un commerçant légalement établie peut percevoir. Beaucoup se retrouvent dans cette situation par ignorance ou faute d’appui de la part de l’État. C’est le cas par exemple à Boké où plusieurs vendeurs ne parviennent toujours pas à se recenser. Interrogé sur le sujet, le président de la chambre régionale du commerce d’industrie et d’artisanat de Boké, a évoqué quelques raisons qui empêchent les commerçants de cette ville minière à se formaliser, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé à Boké.

Ils sont nombreux ces commerçants évoluant dans le secteur informel à travers le pays. Pourtant le recensement des opérateurs économiques donne aux commerçants une panoplie de privilèges leur permettant d’accroître leurs productivités. Par ailleurs il permet à l’Etat de mener à bien ses travaux dans le cadre du recouvrement de la fiscalité.

Par manque d’information, plusieurs commerçants de la commune urbaine de Boké ignorent le bon fonctionnement de ce secteur. Mamadou Ramadan Bah est commerçant au marché Tamakéné.

« Moi personnellement, je n’ai aucune notion sur ça. Il est très difficile pour une personne d’entreprendre quelque chose que tu ne maitrise pas. Mais s’ils viennent nous recenser, nous allons nous soumettre », explique ce commerçant.

Pour Ibrahima Bah, vendeur de téléphone et accessoires au quartier Yomboya, le manque de moyen financier empêche souvent les commerçants de se faire recenser. « Aller vers le secteur formel est une bonne chose pour nous les commerçants, mais c’est quand les activités bougent. Mais actuellement c’est difficile. De toutes les façons, je compte ouvrir un compte bancaire », a fait entendre ce jeune marchand.

Cette campagne de recensement fiscal qui a déjà débuté sur toute l’étendue du territoire national, consiste à mobiliser les recettes assignées à la direction des impôts au titre de l’exercice 2023. Pour le président de la chambre régionale du commerce d’industrie et d’artisanat de Boké, cette démarche des autorités du pays permet de mieux hiérarchiser le secteur. « C’est à travers ce recensement, que nous allons pouvoir catégoriser ces opérateurs économiques, et en même temps voir ceux qui peuvent rester dans le secteur formel pour pouvoir formaliser leurs dossiers en les sensibilisant à se mettre dans les règles », précise Elhadj Alimou Diallo, président de la chambre régionale de commerce d’industrie et d’artisanat de Boké.

À Boké selon le constat, nombreux sont ces commerçants qui n’approuvent pas la décision et préfèrent rester dans l’anonymat.

De Boké, Mamadou Bah pour Laguinee.info