dimanche, novembre 24, 2024
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La nécessité d’une transition réussie : par Mohamed KONATE, Sociologue

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L’entêtement des << réfractaires >> , ennemis mortels du peuple contre le changement en cours nous réconforte dans notre soutien aux actions menées par le Président de la Transition, Le Colonel Mamadi DOUMBOUYA et son gouvernement. Parce qu’il est inconcevable d’imaginer ce que ce pays est longtemps resté, sans en conclure sur des responsabilités individuelles et / ou collectives.

Depuis plusieurs années déjà, la Guinée se meurt. Nous le savons tous, ce pays a besoin d’une thérapie conséquente. Il a besoin de se redresser tant on lui a poussé très bas, tant il a été jeté au gré des intérêts privés. Pauvreté endémique, chômage chronique, système éducatif à la traîne, sécurité sociale galvaudée, sous-développement, des commis de l’Etat qui s’enrichissent à en gaver, des hommes politiques devenus des girouettes, des journalistes dans le « concubinage politique abject », devenus ainsi par l’usure et la bassesse, les portes voix d’une cabale insidieuse, etc…et la corruption pour attiser ce feu qui nous brûle tous. Dès lors on comprend que si la Guinée est l’un des premiers pays indépendants d’Afrique, elle reste jusque-là l’un des derniers en termes de développement malgré toute la richesse qu’elle possède. Pourtant, on nous a toujours dit que notre pays était immensément riche par son sol et son sous-sol : « scandal géologique », « Château d’Eau de l’Afrique occidentale » et bien d’autres.

Aujourd’hui encore, les habitudes perdurent. C’est pourquoi c’est le moment de rappeler aux uns et autres – n’ayant échappé à personne – les causes qui nous ont amené à tout cet « échec collectif ». Sans être exhaustifs, nous pouvons énumérer, la gestion catastrophique des biens de l’Etat, les détournements d’argent public, le népotisme et l’affairisme au détriment du mérite et de l’éthique, et à la clé – bien sûr – « les crieurs d’arachides ». Ces derniers sont bel et bien ceux qui entretiennent le visage et tiennent le verbe du système par tous les moyens. Ils doivent sûrement être allergiques à toute initiative contre leur statuquo. N’est-il pas plus aisé désormais de les sentir plus affirmés, plus déterminés, dans toutes les de pouvoir ou d’influence, dans les couloirs médiatiques, dans la propagande et la désinformation sur les réseaux sociaux ? Il suffit à cela de bien écouter.

Et c’est bien reparti ! Au-delà de leurs incapacités notoires à développer le pays ; en dépit de leurs forfaitures innombrables contre l’intérêt général, les satrapes guinéens et leurs fripouilles, aux antipodes des idéaux républicains sont animés d’une extrême jalousie, en observant – les yeux rivés mais jamais les bras croisés – des militaires en train d’accomplir en peu de temps et de façon salutaire le travail qu’ils nous ont toujours promis, mais en vain. À la place, ils avaient choisi de s’enrichir, par coup de malversations économiques et financières, par la corruption, le blanchit d’argent, dans les abus de pouvoir, dans l’excès et le dédain.
C’est au regard de tout cela que la démarche républicaine du CNRD est à saluer et encourager vivement, afin de permettre plus de moralisation dans la gestion des affaires publiques, la transparence dans la récupération des biens de l’Etat et la lutte contre la corruption ; corruption par laquelle notre élite politique et intellectuelle a pour la plupart « démissionné ».
C’est le lieu aussi d’attirer davantage l’attention de la jeunesse guinéenne, longtemps restée spectaculaire du destin national. Il est préférable de se battre pour des idéaux que d’écouter des éternels discours de providence prononcés par des personnes qui ont déjà fait la preuve par l’échec. La Guinée peut avancer sans eux. Elle pourrait même mieux se porter sans eux.

Mohamed KONATE
Sociologue

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