La famille du feu Mamadou Yaya Barry a été victime d’un déguisement manu militari à Bambéto Magasin. L’acte s’est passé le 27 décembre 2022 aux environs de 4 heures du matin. Devant la presse ce mercredi, la famille accuse Maître Fatoumata Binta Diallo dit Fabi qui serait en complicité avec un notaire du nom de Sy Savané et un autre huissier de justice de vendre la concession familiale à un opérateur économique du nom d’Elhadj Souleymane Bah, ancien ami de leur père tout en s’appuyant sur certains héritiers, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.
Fatoumata N’Diye Barry, une des filles du défunt explique les circonstances dans lesquelles la famille a été expulsée, ainsi que la situation qu’elle fait face actuellement.
« C’est aux environs de 4 heures du matin qu’ils sont venus casser les portes et nous réveiller pour nous dire apparemment qu’il y a eu cinq de nos frères qui ont revendu la concession. Parmi 27 enfants, il n’y a eu que cinq qui ont revendu la concession et nous autres on n’a pas eu droit à la parole, ni nos consentements. On a été aussi victime d’injustice, parce qu’au début on avait pris comme avocat Maître Fatoumata Binta Diallo dit Fabi qui, au début avait bien commencé de nous défendre, mais qui nous a dit par après à la mort de notre grand père, le lien qui faisait jusqu’à ce qu’elle se battait, ce lien là n’existe plus. Donc, on doit combattre à notre manière. Mais très malheureusement, on n’a pas vu venir le coup. Sur ce, il s’est vu avec nos frères. Compte tenu que l’acheteur est plus puissant que nous, a plus de force que nous, on n’a rien pu faire. Aujourd’hui, nous sommes déguerpis, nous sommes dehors. Nos mamans, nos frères, tout le monde est au bord de la route », a-t-elle déclaré.
Fatoumata Yari Barry, une autre héritière a laissé entendre que ce conflit ne date pas aujourd’hui. Elle nous informe que certaines de leurs mamans ont même été emprisonnées pendant plus de deux mois à la Maison centrale parce que tout simplement elles ont refusé de vendre la concession familiale.
« Cela fait environ 7 ans, nous sommes sur ce problème. Un jour la gendarmerie de Matam a envoyé des papiers à la maison pour dire que nos mamans sont convoquées. On a demandé les raisons, on nous a dit de partir dans leurs locaux. Nos mamans sont parties et deux frères ont suivi. Arrivée là-bas, ils nous ont dit que cinq de nos frères ont vendu la concession. Il y a quatre épouses et 26 enfants, j’ai dit comment cinq enfants peuvent se soustraire de là et vendre la concession ? Tous les autres, personne n’a reçu de l’argent ni signé un papier. Eux, ils ont dit chacun d’entre eux a eu 25 millions. Un jour, à mon grand étonnement, mes sœurs m’ont appelé pour me dire que les mamans ont été déposées à la sûreté soit disant que les mamans ont fait des injures et de menaces de mort contre l’huissier. J’ai dit comment ces vieilles peuvent vous insulter et vous menacer de mort. On est restés sur ça. Les mamans ont fait deux mois et 15 jours à la Maison centrale. Elles sont sorties le 27 décembre 2021 après qu’on a payé cinq millions de francs guinéens. Un an après, c’est-à-dire hier 27 décembre 2022, ils sont venus à 4 heures du matin pour leur faire sortir manu militari de la concession », a-t-elle déploré.
Dans la soirée d’hier, la famille a passé la nuit sur la belle étoile. Cette situation risque de perpétuer aujourd’hui et dans les jours à venir, puisqu’elle n’a pas où aller avec autant d’enfants. Ces membres de la famille demandent au président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya de faire face à leur problème où des hommes des robes noires seraient impliqués.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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