vendredi, septembre 20, 2024
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Boké : les sociétés minières impactent les pêcheurs artisanaux à Kanfaranden

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La sous-préfecture de  Kanfaranden située  à 45 kilomètres de la préfecture Boké dispose un port artisanal qui regorge en son sein 8 groupements de pèches financés par le Fonds de Développement Economique Local (FODEL). La pêche qui constitue la principale activité de cette localité, est confrontée à d’énormes problèmes qui freinent son  développement. En plus des difficultés liées à son  exercice à travers des outils rudimentaires, elle fait face à la présence des sociétés minières qui transitent la bauxite des côtes vers l’océan atlantique où sont stationnés les navires qui chargent la bauxite vers les autres continents. Face à cette triste réalité, les citoyens de cette localité côtière interpellent les autorités et plaident pour la modernisation de leur pêche, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé dans la région.
Mariatou Camara, est vendeuse de poisson

Au port artisanal de Kanfarandé, nombreux groupements de pêches y évoluent et se relaient chaque jour. Dans cette collectivité locale, la pêche est l’une des principales activités des habitants ce qui explique la présence massive d’hommes et femmes sur les lieux. Mariatou Camara, est vendeuse de poisson, « après la pêche, quand ils reviennent au port ici, ils nous vendent 60 poissons à  cinq mille francs guinéens, d’autres aussi nous vendent à 10 mille francs guinéens. Ça dépend de la qualité du poisson », explique-t-elle.

Ousmane Sylla, pêcheur

Si auparavant, la pêche artisanale marchait très bien à Kanfarande, l’arrivée des sociétés minières qui ont récupéré ce bras de mer, a tout changé. Aujourd’hui, les pêcheurs éprouvent d’énormes difficultés. Ousmane Sylla est pêcheur. « Quand on revient de la pêche, nous vendons aux femmes notamment les fumeuses de poisson. Avec la conjoncture actuelle, nous sommes obligés de les donner en crédit quand elles revendent elles ramènent notre argent après », dit-il.

Aboubacar Sylla, responsable du port artisanal de Kanfarandé

Le chef service du développement rural et responsable du débarcadère de Kanfarandé  accuse les sociétés minières qui transitent la bauxite sur ce bras de mer d’être à la base de la destruction de cette activité sur laquelle se repose cette sous-préfecture. « Nous avons la société minière qui est basée de l’autre côté de la rive à Kolaboui qui nous fatiguent ici et occasionne parfois des graves accidents. Toutes ces barques de transport miniers  freinent le développement de la pêche ici », dénonce Aboubacar Sylla, responsable du port artisanal de Kanfarande.

Pour aller pêcher très loin, en dehors du Rio Nuñez, les pêcheurs de Kanfarandé ont besoin de moyens financiers, d’appui technique et des barques motorisées. Pour cela, il faut l’implication de l’Etat.

De Boké, Mamadou Bah pour Laguinee.info

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