L’appel de la CEDEAO à l’endroit du CNRD  l’invitant à réunir autour de la table tous les acteurs sociopolitiques réconforte cet activiste de la société civile. « Je pense que de notre regard, ça ne vient que davantage confirmer ce que nous avons réclamé depuis très longtemps. Déjà on avait proposé au Premier ministre et aux facilitatrices, si elles avaient compris ce qu’on a dit, on ne serait pas là aujourd’hui.  Parce qu’on  avait conseillé qu’il fallait commencer par identifier quels sont les acteurs qui ne riment pas avec la gestion de la transition par le CNRD ? Quels sont les acteurs qui ne partagent pas la manière dont le CNRD  conduit la transition. Parce que qui parle de dialogue, parle des différends, parle d’incompréhension. Ça permet de mettre en face le CNRD et ces différents acteurs qui n’apprécient pas la conduite de la transition pour qu’un consensus sort de là », a laissé entendre Abdoul Sacko.

Au cas où un consensus ne serait pas trouvé en Guinée, l’institution sous-régionale se dit être disposée à trouver un pays hôte pour recevoir le cadre de dialogue. Le coordinateur du Forum des Forces Sociales trouve la proposition salutaire. « Je pense que c’est mieux aussi  d’explorer d’autres pistes de solutions notamment le fait de délocaliser le dialogue. Pour autant ce qui est plus important, c’est le CNRD qui est interpellé  face à sa responsabilité, le fait que ce soit une première dans la sous région.  Après 14 mois, les autorités de la transition soient incapables de rassembler les fils du pays pour définir la trajectoire de la transition », souligne-t-il.

Cet activiste de la société civile guinéenne termine en disant que les autorités de la transition sont interpellées dans leur sens d’officiers.