À Tanènè centre se trouve la forge de Saliou Camara. Ici, il est le seul maître qui a trois disciples à sa possession. Ce maître forgeron dont les membres inférieurs sont amputés, travaille en synergie avec ses apprentis pour faire vivre le métier. Il a plus de 30 ans  d’expériences dans cette activité.
Saliou Camara, forgeron à Tanéné, Boké
« Moi, je suis né ici et j’ai grandi ici. Je ne connais que la forge. Nous fabriquons des outils dans cet atelier avec mes disciples. Grâce à ça, je me suis marié, j’ai des enfants (…) Si je n’avais pas fait un métier, ça n’allait  pas être facile pour moi. Vouloir tendre la main à tout moment n’arrange pas », a fait savoir le maître forgeron.
Les forgerons sont confrontés à plusieurs difficultés relatives à l’obtention des matières premières, entre autres : les tôles, l’acide et l’étain. Ils leur manque également des outils de travail. C’est pourquoi maître Saliou Camara plaide auprès de l’État. « Je demande à l’Etat de nous venir en aide pour avoir des  outils de travail. Personnellement, j’ai  besoin de quelques matériels comme les marteaux et autres… », demande le forgeron.
Une forge à Boké
Jadis, le métier de forgeron était réservé aux hommes de valeurs, les initiés. Les personnes qui étaient livrées à ce corps de métier occupaient une place importante dans la société et avaient toujours une part dans les  cérémonies et les grandes rencontres. Hélas, de nos jours, les forgerons tirent le diable par la queue car oubliés par la société dans cette zone minière.
De Boké, Mamadou Bah pour Laguinee.infoÂ