Après de nombreuses consultations, le dialogue sociopolitique initié par le gouvernement de la transition peine toujours à être inclusif, à réunir toutes les forces vives de la nation. Certains observateurs estiment qu’un dialogue inclusif ne peut pas être possible pendant que des leaders politiques importants sur l’échiquier politique font face à des ennuies judiciaires et certains sont persécutés.
Sur Espace FM dans l’émission Les Grandes Gueules ce vendredi, 25 novembre 2022, Dr Mamadi Kaba, ancien président de l’INIDH et actuel président de la LIDDA a proposé une solution consensuelle pour amener ces acteurs à participer au dialogue.
« Ceux qui n’ont pas participé à l’ouverture de ce cadre, c’est des personnalités assez importantes pour ce dialogue. Elles ont beaucoup à apporter. Ceci dit, il faut faire en sorte qu’ils soient rassurés. Il faut distinguer deux choses : la contribution politique et les ennuies judiciaires, la justice. Pour le besoin du dialogue, la justice doit pouvoir contribuer à la réussite du dialogue. C’est-à-dire que la justice peut se retenir d’agir contre les personnes le temps du dialogue pour leur permettre de participer », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le président de la Ligue des Droits et de la Démocratie en Afrique précise qu’« il ne s’agit pas d’abandonner [les poursuites]. Il s’agit juste, pour des besoins du dialogue, d’accorder un répit à tout le monde de participer au dialogue. Pour ceux qui ne sont pas encore en détention, il faut permettre qu’ils participent au dialogue », a lancé Dr Mamadi Kaba.
Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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