Alors que le procès lié au massacre du 28 septembre 2009 se poursuit devant le Tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry, les acteurs de ce procès commencent à recevoir des menaces de la part des individus, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

Après l’audience du mardi 22 novembre 2022, un des membres du parquet a reçu des menaces au moment où il s’apprêtait à régagner son domicile. L’information a été donnée ce mercredi dès l’ouverture de l’audience par un des substituts du procureur en charge du dossier.

« Hier après l’audience, au moment que nous apprêtions à rallier nos domiciles respectifs, un des membres du parquet a été victime de menaces. Cette menace, nous l’a prenons au sérieux parce que nous sommes dans un procès qui est suivi à travers le monde entier. Et ce que nous sachons, nous sommes en train de faire notre travail. Nous tenons à préciser que ce travail là, nous allons le mener au prix de notre vie », a fait savoir le substitut du procureur Sidiki Camara.

Sous réserve de faire enclencher des poursuites, poursuit le parquetier, « nous tenons à rappeler que nous ne céderons à aucune menace. Et quiconque essaye, nous allons faire enclencher des poursuites », a-t-il prévenu.

Dans la même optique, Me Hamidou Barry, un des avocats de la partie civile a informé le Tribunal qu’« une partie civile a reçu de menaces il y a de cela une semaine ».

L’avocat rassure qu’ils ne céderont à aucune menace de qui que ce soit. « Je vous informe qu’une plainte est déjà déposée dans un commissariat de la capitale et le ministère public est informé. C’est pour vous dire que la question soulevée par le parquet est intéressante, est importante. Mais je veux dire à ceux qui menacent, nous n’allons pas reculer », a prévient Me Hamidou Barry.

De son côté, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a rassuré les parties que le Tribunal prendra au sérieux ces menaces et prendra des dispositions.

Abdourahmane Diallo pour Laguinee.info
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