dimanche, novembre 24, 2024
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Boké : le musée de Boké « presqu’à » l’abandon   

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Le musée de Boké autre symbole de la traite négrière en Afrique de l’Ouest, est jeté parmi les oubliettes de l’Etat. En dépit de la richesse des objets d’arts de ce patrimoine historique, il ne bénéficie d’aucune subvention  de la part de l’Etat guinéen. Aujourd’hui, la direction est confrontée à la prise en charge des employés du musée et à l’entretien des lieux. Face à cette situation, le directeur régional du musée de Boké appelle l’Etat et les citoyens à un sursaut patriotique, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé à Boké.
Les cales négrières

Construit depuis 1878 et transformé en musée par le gouvernement guinéen en 1971, le fortin de Boké fut aussi l’une des plaques tournantes de la traite négrière dans la sous-région ouest africaine. Ce musée dont les objets d’arts sont jolis à contempler dispose le portrait des grands hommes qui ont marqué l’histoire de ce pays. Mais de nos jours, il est confronté à d’énormes difficultés qui l’empêchent de donner l’image qu’il mérite. Madiba Guirassy est le Directeur préfectoral du musée.

Madiba Guirassy, Directeur préfectoral du musée de Boké

« Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés ici, c’est que les travailleurs d’ici ne sont pas pris en charge par l’Etat. La deuxième difficulté, c’est que le musée ne gagne aucune subvention de la part de l’Etat et pourtant le musée est un patrimoine de l’Etat. Nous recevons beaucoup de visiteurs ici, qui viennent d’ailleurs. Ces visiteurs doivent trouver le musée attrayant et propre, vous voyez. Pour réussir, il nous faut d’appui », déplore le responsable du fortin de Boké.

Koudougou François Ifono, guide touristique au musée de Boké

Trouvé devant les caves négrières, Koudougou François guide touristique au musée de Boké, revient sur le rôle des caves souterraines ou les esclaves étaient gardés avant leur embarquement vers des destinations inconnues. « Les caves négrières que vous voyez, ce sont des lieux de détention des esclaves avant qu’ils ne soient déportés. Après l’esclavage aussi, pendant la colonisation, les gens qui ne payaient pas l’impôt ou qui ne voulaient pas se soumettre aux directives des colons, c’est ici on les mettait », explique le guide.

Jean Claude Traoré, visiteur du musée de Boké

Par coïncidence, ce visiteur  que nous avons rencontré  dans l’enceinte du fortin de Boké après une visite des lieux où est exposé les objets d’art et les archives du musée, émerveillé, lance une invite à l’endroit des autorités d’appuyer le musée afin de le donner une bonne image sur l’échelle nationale et internationale. Jean Claude Traoré. « Après cette visite, je sors très émerveillé, car j’ai beaucoup compris de l’histoire du pays encore. Sur le plan touristique, Boké est très fréquenté, il suffit qu’on aménage ce musée qu’on le  valorise davantage. Pour qu’il soit rentable économiquement et socialement », lance le directeur général du service de déclaration descriptive d’exportation et d’importation.

La Guinée n’est pas seulement un scandale géologique, c’est aussi un scandale touristique et culturel. Force est de reconnaître que le musée de Boké regorge des choses qui retracent l’histoire précieuse du pays. C’est pourquoi, les nouvelles autorités doivent venir en appui à ce musée.

De Boké, Mamadou Bah pour Laguinee.info 

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