Dans la préfecture de Boké ou plusieurs sociétés minières évoluent, les conflits ne finissent pas entre les responsables desdites société et les salariés. Souvent, ces problèmes sont soldés par des vagues cas de licenciements abusifs. Un phénomène qui prend de l’ampleur dans cette région minière. Même si les mesures sont parfois fondées, le mode de règlement pose problème.

Les victimes disent être abandonnées par l’État. Amadou Bérété est ancien travailleur de Laguipres. « L’Etat est complètement absent à nos côtés. On a fait plusieurs démarches auprès des inspecteurs préfectoraux régionaux. Nous sommes partis jusqu’au ministère de la justice pour exposer notre cas. Malgré tout, nous n’avons pas obtenu gain de cause. » déplore ce jeune qui s’est retrouvé au chômage.

Marié et père d’un enfant, Tamba Wendouno qui a été licencié depuis le mois d’août dernier par une entreprise minière de la place, pour faute lourde, est devenu conducteur de taxi-moto. Très remonté, il accuse ses responsables d’avoir manœuvré pour l’écarter afin d’envoyer leurs parents à sa place. « C’est le chef bernois, le directeur régional de Laguipres qui est à la base de mon licenciement. Vous savez, c’est quand GAC a décidé d’augmenter nos salaires à deux millions, ils nous ont écarté au profit de leurs parents. c’est tout », dénonce cet ancien salarié.

Pour Amadou Sadio Traoré, le chef du bureau de contrôle préfectoral de travail de Boké, la méconnaissance du droit de travail est souvent à la base de la mauvaise appréciation de ces cas de licenciement. « Nous sommes là pour tout le monde, beaucoup viennent nous voir ici, après avoir déposé leur lettre de démission alors qu’ils devraient venir à l’avance. Quand ils viennent je peux leur prodiguer des conseils, car le fait de démissionner leur fait perdre leur droit », explique ce spécialiste.
Le plus grand lot de licenciement reçu à l’inspection bureau de contrôle préfectoral de travail de Boké cette année, s’élève à 627 employés. Le chef de bureau de contrôle préfectoral de travail de Boké, précise que son service joue le rôle d’arbitre. Il invite les salariés à s’approprier du code de travail pour être mieux éclairés sur la question.