samedi, septembre 21, 2024
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Boké : plusieurs jeunes victimes de licenciements abusifs par des sociétés minières 

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A Boké, les licenciements abusifs des travailleurs employés dans les sociétés minières sont devenus  monnaie courante ces  derniers temps dans cette ville minière. Ces salariés qui perdent souvent  leur travail alors que leur contrat est en cours de validité, peinent à trouver une autre activité. Les victimes de cette pratique contraire au code du travail, dénoncent le comportement des sociétés minières et l’inaction de l’inspection préfectorale du travail, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé sur sur place.

Dans la préfecture de Boké ou plusieurs sociétés minières évoluent, les conflits ne finissent pas entre les responsables desdites société et les salariés. Souvent, ces problèmes sont soldés par des vagues cas de licenciements abusifs.  Un phénomène qui prend de l’ampleur dans cette région minière. Même si les mesures sont parfois fondées, le mode de règlement pose problème.

Amadou Bérété est ancien travailleur de Laguipres

Les victimes disent être abandonnées par l’État. Amadou Bérété est ancien travailleur de Laguipres. « L’Etat est complètement absent à nos côtés. On a fait plusieurs démarches  auprès des inspecteurs préfectoraux régionaux. Nous sommes partis jusqu’au ministère de la justice pour exposer notre cas. Malgré tout, nous n’avons pas obtenu gain de cause. »  déplore ce jeune  qui s’est retrouvé au chômage.

Tamba Wendouno, licencié depuis le mois d’août dernier par une entreprise minière de Boké

Marié et père d’un enfant, Tamba Wendouno qui a été licencié depuis le mois d’août dernier  par une entreprise minière de la place, pour faute lourde, est devenu conducteur de taxi-moto. Très  remonté, il accuse  ses responsables d’avoir  manœuvré pour l’écarter afin d’envoyer leurs parents à sa place. «  C’est le chef bernois, le directeur régional de Laguipres  qui est à la base de mon licenciement. Vous savez, c’est quand GAC a  décidé d’augmenter nos salaires à deux millions, ils nous ont écarté au profit de leurs parents. c’est tout », dénonce cet ancien salarié.

Amadou Sadio Traoré, chef du bureau de contrôle préfectoral de travail de Boké

Pour Amadou Sadio Traoré, le chef du bureau de contrôle préfectoral de travail de Boké, la méconnaissance du droit de travail est souvent à la base de la mauvaise appréciation de ces cas de licenciement. «  Nous sommes là pour tout le monde, beaucoup viennent nous voir ici, après avoir déposé leur lettre de démission alors qu’ils devraient venir à l’avance. Quand ils viennent je peux leur prodiguer des conseils, car le fait de démissionner leur fait perdre leur droit », explique ce spécialiste.

Le plus grand lot de licenciement reçu à l’inspection bureau de contrôle préfectoral de travail de Boké cette année, s’élève à 627 employés. Le chef de bureau de contrôle préfectoral de travail de Boké, précise que son service joue le rôle d’arbitre.  Il  invite les salariés à s’approprier  du code de travail pour être mieux éclairés sur la question.

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