Pour le président du parti ACP (Alliance pour le Changement et le Progrès), la démarche du Premier ministre est noble. « Je salue cette démarche car, elle s’inscrit dans la ligne philosophique du parti ACP, mon parti. Nous croyons aux vertus du dialogue, à la concertation et au débat d’idées. L’histoire de l’humanité a démontré que même les conflits, les plus atroces se sont achevés au tour d’une table. La 1ère et la 2ème guerre mondiale en témoignent. Alors pourquoi les frères qui ne sont pas des ennemis et qui ont le même pays en partage, ne règleront pas leurs divergences au tour de la table ? Nous répondons qu’ils peuvent et ils doivent. Courage et bonne chance donc à monsieur le premier ministre dans sa noble démarche. l’ACP le soutien, pour l’intérêt supérieur du peuple de Guinée », indique Ben Youssouf Keïta.

Parlant du placement sous contrôle judiciaire  des leaders politiques du quartuor et d’autres forcés à l’exil, l’ancien député estime que la loi doit être la boussole de la justice. « À l’ACP, nous faisons bien la séparation des pouvoirs. Nous pensons que nul n’étant au dessus de la loi, elle doit servir à crédibiliser la justice qui devra prouver son indépendance totale, et le respect de son sacerdoce. On dit Dura lex sed lex. Pourvue que cette justice, elle même boussole de nos actes, soit bien impartiale et indépendante. À elle de le prouver. Nous estimons donc nous, à l’ACP, que l’inculpation et le placement sous contrôle judiciaire de ces compatriotes politiques, dans les règles de l’art quoi que non souhaité, ne doivent pas faire capoter le processus de dialogue. La République a ses principes, il faut les respecter. Nous avons besoin des institutions fortes, fiables et non d’hommes forts. Nous avons besoin de cette justice forte et crédible. Elle est donc à l’épreuve », fait comprendre cet politicien.

Par ailleurs, Honorable Ben Youssouf Keïta demande à ses paires de mettre en avant  la Guinée. « l’ACP appelle tous les guinéens à mettre la Guinée, notre bien commun au dessus de tout. Mettons nos égos et nos positions partisanes tranchées de côté, en acceptant de faire violence sur nous mêmes, afin de trouver un terrain d’entente, qui favorisera une transition sereine et réussie, qui débouchera heureusement sur des élections libres, transparentes et inclusives, dont les résultats ne souffriront d’aucune forme de contestation. Seule cet esprit patriotique en chacun de nous, nous permettra de revenir à l’ordre constitutionnel au terme des 24 mois, actés entre notre pays et la CEDEAO », lance-t-il.