vendredi, septembre 20, 2024
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Transport-Faranah : des tensions entre les centrales syndicales CNTG et l’UNTRG, un bus dégonflé

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Rien n’allait ce samedi 29 octobre 2022, entre les deux centrales syndicales de transport en commun de la ville de Faranah. Il s’agit de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) et l’Union Nationale des Transporteurs Routiers de Guinée (UNTRG).

Les chauffeurs relevant de la CNTG ont dégonflé le bus d’un chauffeur affilié à UNTRG dans le quartier Sirikoleny 1 qui était sur la ligne et qui s’apprêtait à quitter Faranah pour Conakry, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé dans la région.

 

Alpha Condé, chauffeur du bus.

Le chauffeur du bus qui a été dégonflé, explique les faits. « Ce matin, je suis resté dans mon véhicule avec mes apprentis en train de manger du riz, j’ai vu trois munis bus de transport en commun qui se suivaient remplis de plusieurs chauffeurs de la CNTG (…) Il y a un d’eux qui m’a demandé je suis là dans quel cadre ? Je lui ai dit qu’on est venu prendre des passagers. Il dit que là où mon véhicule est arrêté, c’est du bafouillage c’est-à-dire du vol de passagers; donc, de l’amener à la gare routière pour garer là-bas. Je lui ai dit que je ne suis pas venu de moi-même. C’est quelqu’un qui m’a amené ici, allons lui expliquer la situation ensemble. Ses hommes ont dit qu’il ne va pas avec moi. Je lui ai dit de parler à ses hommes pour ne pas qu’ils gâtent mon véhicule parce que certains cognaient mon véhicule. Les citoyens qui observaient la scène m’ont dit de quitter le lieu et j’ai pris mes apprentis, on a quitté, ils ont fait du véhicule ce qu’ils veulent. D’autres parmi eux ont pris les pinces pour casser mes volves pour dégonfler. Je suis dans l’incertitude si les jantes de mon véhicule pourront désormais répondre. Ils étaient près d’une centaine de chauffeurs de la CNTG. Les pneus aussi n’ont pas de chambre à air, on va voir s’ils peuvent désormais prendre l’air. Ils étaient très révoltés », relate Alpha Condé, chauffeur du bus.

 

Pour sa part, le président de l’Union Nationale des Transporteurs Routiers de Guinée, Aly Keita, revient sur le bien-fondé de la présence de ce bus dans le transport en commun à Faranah.

« Le travail que ceux-ci ont fait aujourd’hui, c’est Dieu qui nous a retenu au calme et à la sérénité puisque c’est le bonheur de Faranah que nous aimons. J’ai dit à mes hommes de ne pas réagir et de ne s’attaquer à personne. Ils sont venus se jeter sur le véhicule en dérangeant les vitres et rentrer dans le véhicule (…) C’était une provocation mais nous, on est resté serein et calme. Ce véhicule n’est venu contre personne, il est venu pour le bonheur de Faranah. Ce véhicule est partout en Guinée, des sous-préfectures jusqu’au niveau des régions. C’est dans le cadre du désenclavement de Faranah et faciliter le coût du transport aux citoyens. Mais eux, ils disent que si ce véhicule travaille ici, ça pourra gâter leur transport. Moi je demande aux citoyens et aux autorités d’analyser la situation pour voir comment ce bus peut voyager pour aider la population. Je n’ai aucun intérêt dedans. J’en ai parlé hier avec le secrétaire général de la CNTG, Faro. Je détiens même sa lettre d’information », explique-t-il.

 

De son côté, le secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée à Faranah, Kerfala Faro, revient sur les motifs des agissements des chauffeurs de sa structure syndicale. « Dans le cadre du transport en commun à Faranah, tous les véhicules circulent sous ma responsabilité. Les jours sont bien organisés ici. Le lundi c’est le jour de l’UTA. Les autres jours c’est les numéros d’immatriculation des véhicules qui sont portés au tableau. Quand ton tour arrive, tu gares sur la piste pour charger afin de voyager. Ce matin, le premier véhicule pour aller à Conakry est sorti tardivement de la piste. D’habitude, le premier quittait entre 4, 5 et 6 heures. Mais aujourd’hui, le premier est resté jusqu’à l’apparition du soleil et le deuxième attendait. Les passagers qui étaient venus ont constaté que le deuxième véhicule qui devait aller à Conakry allait retarder de bouger, ils se sont retournés en ville, alors que ceux qui ont amené ce bus avaient fait un communiqué hier dans les radios informant les populations que leur bus quittera ici le dimanche pour Conakry. Cependant, je ne suis informé de rien et rien ne m’a été dit. C’est pourquoi les chauffeurs ont mené une enquête, ils ont trouvé exactement que les passagers qui ont quitté la gare routière pour la ville sont en train de prendre les billets à leur secrétariat, automatiquement, ils ont pris le bus pour bafouillage, ils ont dégonflé les pneus. S’agissant de ce bus dont on parle, à Faranah ici le transport est un peu difficile. Le nombre de véhicules de transport en commun est supérieur aux passagers. Il y a des jours, c’est un ou deux véhicules qui peuvent bouger pour Conakry. Si toi tu envoies alors un véhicule qui peut prendre le chargement de deux, trois voire quatre cars sans informer le syndicat qui a la charge de la gare routière (…) Il a voulu un simple sabotage. Si tu dois imposer ton véhicule dans le transport, il faut informer le syndicat officiellement », a-t-il fait savoir.

 

Il appartient désormais aux responsables de ces deux structures syndicales de transport en commun et autorités administratives de Faranah à tous les niveaux, de prendre des dispositions nécessaires pour rétablir un climat d’entente et de concorde entre ces syndicats de transport.

 

De Faranah, Ibrahima Oularé pour Laguinee.info

 

 

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