Situé de l’autre côté de la rive du fleuve Rio Nunez, Bakidera est l’un des secteurs de la commune urbaine de Boké qui, malheureusement, semble être oublié par l’Etat. Cette localité ne bénéficie d’aucune infrastructure de base. Ses habitants éprouvent plusieurs difficultés liées à la traversée de ce bras de mer qui constitue le court chemin pour rejoindre la ville. Ismaila Camara explique. « Quand, vous venez ici, pour traverser vous trouverez la boue un peu partout. Parfois, vous êtes obligés d’attendre longtemps la pirogue avant de traverser. Cela nous fatigue tellement », déplore-t-il.
Considéré comme un bijou à l’époque et beau à contempler, le Rio Nunez devient du jour au lendemain impraticable à cause de l’avancée de la boue. Une réalité que déplore cet autre citoyen qui se rappelle de l’image que présentait le fleuve. « Pendant la saison hivernale, nous rencontrons d’énormes difficultés pour la traversée avec la boue. Tu ne peux pas t’habiller très bien avant de traverser cette rivière », témoigne Ousmane Bangoura usager de cette route.
Après avoir expliqué leurs calvaires au quotidien, le chef secteur de Bakidera invite les autorités à faire face à leurs préoccupations. « Quand tu viens ici avec ta femme, tu es tenu de t’asseoir derrière la pirogue et laisser ta femme devant car t’as peur au ventre. Vraiment c’est compliqué. Nous demandons aux autorités de nous venir en aide pour trouver la solution », a fait savoir Mamadou Camara chef secteur Baguidera.
En attendant que leurs cris de cœur soient pris en compte, les citoyens de Bakidera qui réclament depuis le 2e régime un pont, continuent de prendre leur mal en patience.
De Boké, Mamadou Bah pour Laguinee.info